Les 7 équipes de F1 qui ont écrit à la FIA plus tôt cette semaine ont bien pris note de la réponse de la Fédération et ne s’attendait certainement pas à autre chose qu’une fin de non-recevoir quant à la divulgation de l’accord entre Ferrari et la FIA à propos du moteur 2019 de la Scuderia.
La FIA a reconnu qu’il était crédible que Ferrari aurait pu aller au delà du règlement l’an dernier mais qu’elle n’avait pas les capacités techniques de prouver de manière certaine que le V6 italien roulait parfois au delà de la limite autorisée en termes de flux d’essence (ce qui permet plus de puissance) et c’est évidemment une réponse qui ne satisfait pas Mercedes, Red Bull, Renault, McLaren, Williams, Racing Point et AlphaTauri.
Avant même la réponse de la FIA, une autre lettre était déjà en préparation selon la BBC et elle ne devrait pas être rendue publique. Elle a toutefois eu accès à certaines des questions posées par la FIA, qui se résument ainsi :
— pourquoi la FIA a estimé qu’elle n’était pas en mesure de prouver ses doutes sur la légalité du moteur Ferrari,
— pourquoi l’accord trouvé est resté confidentiel plutôt que communiqué plus largement,
— si le classement du championnat de l’année dernière peut être remis en question,
— ce que l’échec de la FIA à assurer la légalité d’un moteur dit de la capacité de la fédération à contrôler les règlements techniques du sport.
Nul doute que ces 4 points sont épineux, plus particulièrement le dernier : c’est la confiance dans la FIA et ses mesures de contrôle qui est clairement remise en cause.
Les 7 équipes ont également donné une date limite (non connue) à la FIA pour répondre à ces questions.