Alors que Renault F1 a retrouvé les points pour remonter au quatrième rang du championnat constructeurs, Nick Chester, directeur technique châssis, évoque l’imprévisibilité caractérisant le Grand Prix d’Azerbaïdjan à Bakou, la prochaine destination sur le calendrier 2019 de la Formule 1.
Pourquoi le circuit urbain de Bakou semble-t-il propice aux surprises ?
Bakou possède un beau tracé rendant les choses très intéressantes. C’est comme si l’on assemblait trois circuits distincts. Le premier secteur est semblable à Sotchi avec des virages à angles droits et des lignes droites, le suivant est similaire à Monaco et le dernier ressemble au Canada avec une longue ligne droite. C’est un mélange difficile à maîtriser, car on utiliserait idéalement des niveaux d’appuis différents pour chaque secteur. Là, il y a toujours un compromis à faire. Toute erreur sera punie et Bakou est assez rapide contrairement à beaucoup de circuits urbains. Les pilotes le trouvent piégeux, mais il est clairement excitant !
Que faut-il pour réussir à Bakou ?
Plus que sur la plupart des circuits, vous avez besoin d’un ensemble aérodynamique efficace où vous pouvez employer une quantité raisonnable d’appuis sans trop de traînée. Les pilotes doivent être bons sur les phases de freinages, mais aussi dans les virages lents et serrés.
Quels sont les changements apportés à la Renault R.S.19 pour répondre à ces défis ?
La plupart des écuries mettront moins d’appuis sur leur aileron arrière par rapport aux manches précédentes. Il y aura de la variété dans leurs niveaux selon le compromis fait entre le deuxième et le troisième secteur. La principale modification de la R.S.19 concerne le package aérodynamique à appuis moyens avec de nouveaux ailerons à l’avant et à l’arrière ainsi qu’une petite évolution des pontons.
Quel bilan l’équipe tire-t-elle de la Chine ?
C’était un week-end mitigé dans l’ensemble. Nous avons fait le travail en qualifications avec la septième et la huitième place et nous en étions plutôt satisfaits. Daniel a réalisé une très bonne course malgré une stratégie difficile à un seul arrêt et un départ en pneus tendres usés. Il a répondu présent quand il le fallait tout en faisant paraître cette stratégie assez facile. Nico a malheureusement joué de malchance avec le souci touchant le MGU-K.
Nico et Daniel sont de grands pilotes et la monoplace est actuellement suffisamment performante pour se positionner en tête du peloton. À Shanghai, Daniel était beaucoup plus satisfait de l’équilibre et les changements que nous avons apportés à la voiture l’ont aidé sur les freinages et la suspension. Nous avons fait un pas en avant en Chine, mais il en reste beaucoup à faire.