Le très bon résultat d’Alexander Albon à Monza – 6e place en qualifications, 7e en course – était presqu’attendu, tant on sait que la vitesse de pointe en lignes droites est une force de Williams.
Pour autant, le Thaïlandais a dû batailler dur, très dur, en piste, face aux McLaren de Lando Norris et d’Oscar Piastri. Le pilote britannique est même passé proche de doubler son ancien compère de F2 en fin de Grand Prix.
Cette 7e place a donc été obtenue au forceps et n’avait rien d’une formalité : c’est ce qu’Alexander Albon a confirmé après le Grand Prix.
Sa Williams est peut-être rapide en lignes droites, rappelait-il, mais usait ses pneus au même rythme qu’une Ferrari !
« C’était difficile parce que nous étions vraiment faibles dans le dernier virage. »
« Nous étions bons dans Ascari mais lents dans la Parabolica – et les McLaren me rattrapaient toujours après. »
« La dégradation des pneus était énorme. Nous avons entamé la course avec une température de piste élevée. Au début de la course, même en faisant les tours de mise en grille, nous nous sommes dit : "Ça va être une course très difficile". »
« Après quatre tours, il était clair que la course allait être difficile. Quand les McLaren sont sorties des stands derrière moi, j’ai pensé qu’elles allaient me dépasser et qu’il me faudrait aussi garder Fernando Alonso derrière. Mais nous avons réussi à garder tout le monde derrière nous. »
« Nous n’avions pas le rythme, mais nous avions la vitesse en ligne droite. C’est ce qui a permis à Lando de rester derrière. Je pense qu’il doit être très frustré. Je le serais aussi. Je suis sûr que Lando n’a pas beaucoup apprécié, mais moi si ! »
« Ce que nous faisions au virage 1, avec les freins, a pu suffire. »
« Même si les McLaren avaient plus d’appui aérodynamique que nous, faire un dépassement propre n’était pas facile pour eux. A chaque fois qu’ils ont essayé de me dépasser au freinage, ils ont eu tendance à s’écarter. »
Alexander Albon ne ressortira donc pas de Monza avec de grands souvenirs : c’était une course de défense, d’usure, de stress pour lui.
« Je ne voudrais pas refaire cette course, mais je suis super content. Nous venons de revenir de deux courses en marquant des points… en tant qu’équipe, nous devons vraiment profiter de ces moments. »
« Depuis le début de l’année jusqu’à aujourd’hui, c’est incroyable. C’est un bon pas en avant. »
Sur des circuits sinueux comme Singapour ou Interlagos, Williams devrait de nouveau être en difficulté. Mais à Las Vegas, circuit de lignes droites, Alexander Albon pourrait de nouveau viser un solide top 10.
« Je ne pense pas que les prochaines courses seront faciles pour nous. Je m’inquiète de pistes comme le Brésil et de ce genre de courses. »
« Nous sommes dans une meilleure position. Nous avions besoin de cela parce que les prochaines courses ne nous donneront pas vraiment une chance jusqu’à Vegas, comme je l’ai dit. »
« Cela ne veut pas dire que nous allons lever le pied, mais nous avions besoin d’un bon résultat ici à Monza. »
C’est la première fois qu’Alexander Albon marque des points pour Williams, lors de deux Grands Prix d’affilée.