Seule la Toro Rosso d’Alexander Albon est rentrée dans les points aujourd’hui à Budapest (10e place). Daniil Kvyat, sur une stratégie différente, a fini au contraire 15e.
En réalité, a expliqué Daniil Kvyat, la stratégie d’Alexander Albon était de loin la plus efficace.
Alexander Albon a prolongé son premier relais de sept tours par rapport à Daniil Kvyat, qui a logiquement plus souffert en durs en fin d’épreuve – il a même dû repasser par les stands.
« Vous espérez toujours que ça fonctionnera comme par magie, mais j’ai pensé que ce ne serait pas facile [après mon deuxième arrêt] » a pesté Daniil Kvyat après l’arrivée.
« Quand ils m’ont dit que mon équipier était rentré aux stands 12 tours après moi, ou quelque chose comme ça, j’ai pensé qu’il était sur une bien meilleure stratégie. »
« Ils m’ont aussi demandé de me battre contre Sergio Pérez. C’est difficile, vous ne pouvez gérer pendant toute la course. J’ai essayé de me battre, j’ai usé totalement mes pneus derrière lui, et lui aussi, nos pneus étaient morts trop tôt. »
« Une fois que vous avez passé la fenêtre de performance, les pneus sont morts. Vous ralentissez de trois à quatre secondes par tour. En début de course pourtant, notre rythme était incroyable. C’est dommage que mon premier arrêt ait été si précoce. »
« J’aurais pu connaître une bonne journée, mais malheureusement, nous sommes rentrés trop tôt aux stands… »
Sur une bien meilleure stratégie donc, Alexander Albon a sauvé un point pour Toro Rosso… Mais sa fin de course a été ponctuée par un accrochage avec Sergio Pérez, qui l’a vertement accusé d’un contact évitable.
« Ma course fut assez bonne. Mon premier relais fut moyen, je n’étais pas à l’aise en médiums, mais une fois passé en durs, la voiture est revenue à la vie. J’ai eu deux luttes sympathiques avec Dany, la première était bien plus rapprochée et serrée que la seconde. C’était bien amusant. 10e, c’est la meilleure place que nous pouvions obtenir aujourd’hui, il faut en être heureux. »
Quel est son point de vue sur le contact avec Sergio Pérez ?
« Il a laissé un espace à l’intérieur, j’y suis allé, ensuite il a fermé la porte, mais il m’a toujours laissé assez d’espace. Je pensais que le dépassement était bouclé, mais il a braqué vers l’intérieur sur le virage alors que j’étais tout proche. Ce ne fut rien de sérieux. Vous vous dites juste ‘j’espère que mon volant est toujours droit’ en sortant du virage, c’était OK. »
Jonathan Eddolls, l’ingénieur de course en chef, se dit « heureux » du résultat final.
« C’était le maximum possible étant donné nos positions de départ. »
Comment justifier la stratégie moins efficace de Daniil Kvyat, avec le recul ?
« Dépasser est difficile ici, surtout quand les voitures forment une file avec le DRS, donc nous avons décidé d’arrêter plus tôt Daniil pour essayer de jouer l’undercut sur ces voitures et de rester devant les Haas, qui étaient rentrées deux tours plus tôt. Malheureusement, l’arrêt fut lent et nous sommes ressortis juste derrière. »