Le pilote Williams F1, Alex Albon, a lui aussi réagi à l’augmentation des amendes potentielles pouvant être infligées à un pilote par les commissaires sportifs de la FIA.
Ces dernières peuvent passer de 250.000€ à 1 million dorénavant, une somme qui a choqué tous les pilotes dans le paddock d’Austin hier.
Pour Albon, ce changement ne cible que les trois ou quatre pilotes qui peuvent se permettre de payer une telle somme.
"Je me demande comment cela va se passer parce qu’il y a une méconnaissance totale des sacrifices consentis par les pilotes de F1."
"Nous sommes des gens très populaires, nous voyageons beaucoup à travers le monde, nous nous faisons beaucoup remarquer, nous avons besoin d’un groupe de personnes autour de nous dans de nombreux cas. Les gens ne s’en rendent pas compte, surtout après les deux, trois, quatre premières années, que les salaires n’ont rien à voir avec ce que les gens peuvent imaginer."
"Une grande partie de nos revenus vont à notre staff, notre management, nos coachs. Parfois nous remboursons des dettes qui nous ont permis de gravir les échelons du sport automobile. Les trois quarts du plateau ne vivent pas comme des millionnaires. Il y a des images qui circulent mais très souvent nous sommes invités sur de beaux lieux. Dans notre vie privée, nous sommes loin de pouvoir participer à cela tout le temps."
"Alors ce serait une lourde peine si vous deviez vous endetter pour payer une grosse amende. Nous payons déjà nos frais de superlicence, qui sont déjà extrêmement chers même si certaines équipes couvrent cela."
"Je ne connais pas de sport où il faut payer pour y participer, cela déjà en soi semble un peu différent de la plupart des sports."
"S’ils veulent porter ce montant à 1 million d’euros, alors ils ciblent d’une certaine manière trois ou quatre pilotes parce que personne d’autre ne peut se le permettre."
Comme beaucoup de pilotes, Fernando Alonso a entendu parler pour la première fois de cette augmentation des amendes lors de sa conférence de presse à Austin.
"Cela ne semble pas approprié. Nous sommes dans un sport qui est déjà considéré comme très élitiste, très fermé. Nous abordons des sujets sur la durabilité, l’environnement et nous essayons de faire toute notre part pour devenir plus accessible."
"Quand vous mettez ces gros chiffres sur des amendes, cela ne semble pas correct."