Charles Leclerc le rappelait encore récemment : en karting, le modèle de Max Verstappen et de lui-même était Alexander Albon, qui avait dominé les compétitions une année auparavant.
Le Thaïlandais s’est d’ailleurs rappelé au bon souvenir du paddock au Grand Prix d’Australie, en réussissant l’exploit d’emmener ses durs pendant presque la totalité de la course, pour arracher un point précieux pour Williams.
Son sourire faisait plaisir à voir dans le paddock et le garage de Williams – où Alexander Albon, par sa personnalité facile, et sa bonne humeur, est très apprécié.
C’est un vrai soulagement pour l’ancien de Toro Rosso et de Red Bull que de retrouver le plaisir des grilles de départ, après une année, utile mais dans l’ombre, passée dans le simulateur Red Bull à Milton Keynes.
« J’étais sur chaque circuit toute l’année dernière, mais je ne courais pas. La faim a définitivement augmenté tout au long de la saison. J’avais hâte d’y aller et la Williams était très bien à Barcelone. C’était génial d’être de retour. Je suis vraiment heureux, je suis aussi bien préparé que possible et, en tant qu’équipe, Williams vous fait sentir que vous êtes très bien accueilli » a-t-il confié à la FOM.
Mais Alexander Albon n’est plus dans une Red Bull : la Williams est l’une des monoplaces les plus lentes de la grille, avec l’Aston Martin F1.
Pourtant il ne dresse pas un tableau aussi sombre de la situation et vise des Q3 en fin d’année.
« En termes d’appui aérodynamique, je ne pense pas que nous soyons mauvais du tout, nous devons juste être capables de l’utiliser plus efficacement. Il y aura certainement des circuits qui nous conviendront mieux que d’autres. Et évidemment, nous essayons de tirer le meilleur parti de ces circuits en peaufinant la voiture pour qu’elle soit compétitive sur tous les plans. »
« Mais nous avons un bon package et nous devons nous en tenir au plan. Nous devons apporter des évolutions, et cela mettra la voiture dans une meilleure fenêtre de fonctionnement. Nous sommes encore assez tôt dans la saison, donc il est difficile de dire vraiment où nous en sommes. Nous avons une bonne plateforme pour travailler. Nous connaissons les faiblesses de la voiture et nous allons nous attacher à les corriger. »
« En termes de résultats, c’est difficile de mettre un chiffre, mais si nous pouvons terminer la saison en entrant en Q3 et en étant plus compétitifs, ce serait un grand objectif. »
« Nous faisons constamment des progrès. Nous avons l’impression de faire de grands pas en avant, et nous nous concentrons sur l’équilibre de la voiture. Il y a encore des domaines sur lesquels nous devons travailler en tant qu’équipe, mais une fois que nous l’aurons fait, nous serons beaucoup plus compétitifs. »
« Je dois dire que je me sens vraiment à l’aise avec cette voiture, j’ai confiance en elle. Peu importe les conditions, je sens que je peux attaquer tout de suite et je me sens bien. J’espère que nous pourrons là-dessus. Je comprends toujours la voiture, je comprends toujours la meilleure façon de la conduire et la meilleure façon de la régler. Pour l’instant, c’est un bon point de départ et, évidemment, une fois que nous aurons des évolutions sur la voiture, j’espère que nous pourrons franchir la prochaine étape pour nous installer dans le haut du peloton. »
« Il n’y a pas de science derrière tout ça, c’est juste du travail acharné – enfin si, il y a beaucoup de science derrière tout ça, n’est-ce pas ? Mais pour s’améliorer, il suffit de travailler. »
Alexander Albon voit Williams grandir, mais se voit aussi lui-même franchir un cap cette année. Son but est de devenir un leader d’équipe, un numéro 1, comme George Russell avant lui à Grove.
« Le but est de continuer à évoluer en tant que pilote, pas seulement en améliorant les temps au tour, mais aussi en devenant un leader d’équipe et en étant capable de développer la voiture. Je veux toujours progresser. »
L’éloge de Capito
Jost Capito, le directeur de Williams, voit aussi Alexander Albon devenir un numéro 1 potentiel. L’ancien de Volkswagen réalise combien l’année dans l’ombre du Thaïlandais, à Milton Keynes, lui a été profitable pour comprendre le fonctionnement structurel d’une bonne équipe de F1.
« Alex m’a impressionné à bien des égards. D’abord, c’est sa façon de travailler avec l’équipe, comment il peut obtenir le soutien de l’équipe. Ensuite, il y a la façon dont il peut analyser la voiture, comment il peut conduire, et comment il peut conduire agressivement. Il a eu un départ fantastique à Bahreïn, et a fait une bonne défense là-bas aussi. »
« Et il a beaucoup profité de son année de réserviste. C’est impressionnant. Il comprend comment fonctionne toute la dynamique de l’équipe, et il s’en sert pour améliorer l’équipe. »
Et, cerise sur le gâteau, Alexander Albon est également un caractère très apprécié et appréciable dans l’usine.
« De plus, c’est un gars vraiment sympa en dehors de la voiture, et très compétitif à l’intérieur de la voiture. »