Jean Alesi soutient la carrière de son fils Giuliano, qu’il a fait progresser depuis la F4 jusqu’à la F3, et la F2. Le Français regrette toutefois les coûts exorbitants d’un programme pour un pilote de F2, et estime qu’avec la crise, beaucoup vont en souffrir.
"Tout d’abord, la F2 va être un cauchemar cette année à cause de toutes ces courses réunies" a déclaré Alesi. "Nous parlons de budget plafonné mais rien n’est fait pour la F2, ils n’ont pas changé le prix à payer. Je suis sûr que beaucoup de pilotes ne finiront pas la saison, ce sera une saison désastreuse pour les pilotes de F2 et F3."
"J’espère donc que dans ce bazar, quelque chose changera et donnera l’opportunité à ces pilotes qui font un gros investissement de ne pas seulement le faire sur le plan économique, mais aussi dans leur vie car ils quittent l’école et l’université pour poursuivre ce rêve, et personne ne fait attention à eux."
Et il admet que même pour lui et son fils, le programme F2 est un défi : "Je suis très triste car je suis un ancien pilote de F1, j’ai des liens mais j’ai dû vendre ma Ferrari F40 pour donner à mon fils le budget de courir en F2. Pourquoi ? Parce que c’est mission impossible de trouver des sponsors. Et devant vous, vous avez les prix de ces outils qui sont trop chers et que personne ne veut changer."
La F40 vendue par Alesi était celle offerte par Ferrari pour son contrat avec la Scuderia, mais il ne regrette pas ce financement dont la valeur équivaut à une demi-saison de F2.
"Dans la famille, nous faisons les choses avec passion, et entre avoir une Ferrari F40 dans le garage ou voir mon fils courir, il n’y a pas de comparaison. Je préfère le voir courir qu’avoir une F40, je suis trop vieux pour la conduire" conclut-il en plaisantant.