Alfa Romeo attend la reprise de la Formule 1 en Autriche avec encore plus d’impatience que d’autres puisqu’elle fait partie des équipes qui n’a pas fait de tests avant Spielberg, avec sa monoplace actuelle ou une ancienne.
Frédéric Vasseur admet une certaine excitation mais tempère vite : les incertitudes sont encore nombreuses sur le plan sportif, surtout pour une petite équipe comme celle qu’il dirige.
"Je suis plus qu’excité. Je veux retourner dans un paddock. Nous avons besoin de courses. La pause a été trop longue pour moi," lance le Français, qui aborde ensuite les objectifs.
"Nous voulons faire mieux qu’en 2019. Le peloton sera très rapproché. Nous ne savons pas combien de courses le calendrier aura. Nous devrons donc saisir toutes les occasions. Nous avons eu de bonnes courses en 2019. Si une opportunité en or se présente, comme l’année dernière à Hockenheim ou à Sao Paulo, nous devons être là."
L’Alfa Romeo C39 sera présente en Autriche avec quelques évolutions mais c’est ensuite que le problème se pause.
"Nous avions prévu des mises à jour pour les troisième et cinquième courses. Nous les verrons sur la voiture en Autriche. Pour toutes les équipes, en particulier les petites, cela dépendra par la suite du calendrier : combien de courses aurons-nous ? À quels revenus peut-on s’attendre ? Nous ne connaissons pas exactement la situation économique de la saison en cours. Il est donc difficile de planifier de nouvelles évolutions. Nous attendrons un peu."
"Nous aurons probablement entre 8 et 16 courses. Plus serait difficile. Nous ne savons donc pas les primes qui vont rentrer. Il est donc difficile de déterminer le budget exact de l’équipe. Et tant que nous ne savons pas où nous allons, planifier le développement est difficile. Avons-nous besoin d’un package à faibles appuis ou d’un package à forts appuis selon les circuits qui arriveront ensuite ? C’est à l’aveugle, pour ainsi dire. Dans un avenir proche, probablement même avant Spielberg, nous saurons mieux à quoi nous attendre en 2020 avec la suite du calendrier qui devrait être connue."
"Avant de développer plus de packages, nous devons nous assurer des revenus et savoir combien de courses nous aurons."
Vasseur peut-il déjà dire quels jetons l’équipe utilisera pour développer davantage sa F1 ?
"C’est trop tôt pour le dire. Nous devons d’abord courir avec la voiture actuelle. Nous devons savoir quels domaines nous devons améliorer avant de prendre la décision."
La décision doit être rendue d’ici un peu plus d’un mois à la FIA...
"C’est vrai. Mais faisons une ou deux courses avant de décider. Ensuite, nous passerons probablement à la voiture 2022 plus tôt que d’habitude. Avec les règles existantes, nous approchons de la fin. Les changements de règles pour 2022 sont importants. Mais je ne peux pas encore prédire exactement quand nous arrêterons de développer la voiture 2020/2021."