Alfa Romeo utilise de moins en moins d’éléments fournis par Ferrari, un choix assumé par le directeur technique Jan Monchaux, qui estime que c’est la bonne direction à prendre pour l’équipe alors que la F1 pousse de plus en plus à standardiser les pièces.
L’équipe basée à Hinwil connait avec (malgré ?) ce choix une amélioration significative de sa forme en ce début de saison 2022, alors que Ferrari fait figure de référence avec Red Bull à l’heure actuelle.
Monchaux explique que cette indépendance a été choisie pour de multiples raisons, notamment pour des questions de liberté technique mais aussi pour contrôler ses propres dépenses dans la nouvelle ère de plafonnement budgétaire.
"Nous n’utilisons plus rien de Ferrari autre que l’unité de puissance et la transmission," explique Monchaux.
"Nous avons réduit l’étendue de notre approvisionnement chez Ferrari, en développant notre propre réservoir de carburant, notre propre structure extérieure pour la boîte de vitesses et notre propre suspension arrière."
"Tout cela pour deux raisons. La première est le plafond budgétaire, car il est préférable pour nous d’aller dans cette direction. Et en deuxième, cela nous donne aussi un peu plus de liberté dans cette première saison pour développer notre concept sans être contraint par le travail de nos amis italiens."
Valtteri Bottas retrouve donc quelque chose de proche de ce qu’il a connu chez Mercedes F1.
"Oui, l’équipe fait maintenant tout ou presque elle-même. Je sens que les gens travaillent plus dur que jamais. C’est le sentiment que j’ai. Parce que nous savons que c’est si proche maintenant entre les équipes, et si vous pouvez faire des progrès, il faut avoir de la liberté."
"Il faut que ça fonctionne évidemment, vous avez cette peur de devoir revenir en arrière parce que Ferrari a fait un très bon travail avec sa monoplace. Mais ça fonctionne. C’est une joie donc d’y mettre tous nos efforts, d’essayer et de progresser. J’ai vraiment l’impression d’être au bon endroit, comme dans une équipe d’usine."