Parties depuis le top 10 de la grille de départ au Mexique, les Alfa Romeo F1 avaient inexorablement fini par reculer dans la hiérarchie, la faute à une stratégie gâchée par la voiture de sécurité mais aussi à un manque de performance dans la voiture.
A Sao Paulo, Alessandro Alumni Bravi, le dirigeant de l’écurie, a ainsi évoqué "un week-end étrange pour nous au Mexique. Je pense que, comme la plupart des équipes cette saison, nous avons manqué quelque chose en termes de compréhension des pneus avec différentes configurations de piste et différentes températures de piste. Nous avons été compétitifs le vendredi, ainsi qu’en qualifications, en étant capables d’être en Q3 avec les deux voitures, mais en course, je pense que les performances n’étaient pas au même niveau."
"Ce n’est pas seulement parce que nous avons été dans le train du DRS pendant la majeure partie de la course avec Valtteri, mais parce que Valtteri n’a pas été capable d’attaquer ou de défendre, donc il nous manquait quelque chose en termes de performance. Nous n’avons pas eu de problème avec la dégradation des pneus. Nous avons pu prolonger, par exemple avec Valtteri, le premier relais jusqu’au 32e tour, donc un tour avant... ou le même tour de la voiture de sécurité. Bien sûr, cela a compromis notre stratégie. Nous aurions pu être meilleurs, mais je ne pense pas que ce soit le facteur principal. Nous avons simplement manqué de performance pendant la course."
"Nous devons enquêter et comprendre cela, car c’est un problème récurrent cette saison, où nous avons été alternativement rapides en qualification et en course, et vice versa. Cela fait donc partie de l’analyse que nous devons faire et de la compréhension de la voiture pour la saison prochaine, car je ne pense pas que cette situation changera si nous ne sommes pas capables de résoudre ce problème avec des solutions techniques appropriées."
Et alors que la fin de saison approche à grands pas désormais, tous les esprits sont bien sûr tournés vers 2024. Alumni Bravi a ainsi évoqué les préparatifs en cours de l’année prochaine, alors que James Key vient juste de rejoindre l’écurie.
"Tout d’abord, nous sommes très heureux d’avoir James à bord. Il a commencé la première semaine de septembre, il contribue donc également à la voiture de l’année prochaine, la C44. Nous avons revu complètement le projet, avec lui, grâce à son expérience, nous avons fait une analyse approfondie de tous les domaines de la voiture, en prenant des décisions. Ainsi, la voiture de l’année prochaine ne sera pas une évolution de celle de cette année, parce que nous pensons qu’il y a des limites dans ce concept que nous ne pouvons pas exploiter davantage."
"Nous aurons donc une voiture entièrement nouvelle, du châssis à la suspension, en passant par tous les domaines. Bien sûr, il est facile d’identifier les problèmes, mais il faut ensuite être capable de les résoudre. Nous travaillons donc dur, le groupe s’agrandit. Nous avons de nouvelles nominations qui nous rejoignent et qui pourront contribuer à la voiture de l’année prochaine, mais la réponse nous sera donnée à tous l’année prochaine à Bahreïn."
Outre la voiture, le dirigeant italien est-il satisfait de la performance actuelle de ses pilotes, Valtteri Bottas et Guanyu Zhou ?
"Si nous sommes en mesure de fournir une voiture performante à nos pilotes, ils peuvent se montrer à la hauteur. Mais il s’agit vraiment de leur donner tout ce dont ils ont besoin pour être performants. Il n’y a pas de problème avec nos pilotes, ils sont expérimentés, nous avons vu qu’ils peuvent apporter des points. Mais il s’agit d’avoir une voiture plus forte, plus performante, quel que soit l’état de la piste, quelle que soit la température des pneus, avec... vous savez, tous les éléments. C’est notre point faible. Trop de hauts et de bas et un manque de constance tout au long de la saison."