Les équipes de Formule 1 vont faire face à une importante courbe de développement cette saison, avec des voitures tout juste déverminées. Le directeur technique d’Alfa Romeo F1, Jan Monchaux, peine à chiffrer les progrès à attendre sur l’ensemble d’une saison.
"J’ai laissé ma boule de cristal à la maison" a souri Monchaux. "Pour toutes les équipes qui ne seront pas championnes du monde, la réponse est ’pas assez’ ! Nous attendons une progression en termes de temps au tour qui soit plus importante cette année que les suivantes, si les règles restent stables."
L’ingénieur note toutefois que le plus important ne sera pas la progression brute, mais l’évolution face à la concurrence. Il juge logique que tout le monde s’attende à une évolution importante.
"C’est normal, car on n’a eu que 12 mois pour trouver l’optimal avec le nouveau règlement. La courbe sera importante mais ce sera la même chose pour toutes les équipes. Le principal n’est pas de trouver une demi-seconde ou une seconde, mais de trouver un ou deux dixièmes de plus que nos rivaux."
"C’est là que l’effort se fera. Je n’ai aucun doute quant au fait que les progrès en termes de temps au tour seront plus importants, mais ce n’est pas ce qui nous intéresse. Ce qui nous intéresse, c’est de progresser davantage que nos rivaux, que l’on respecte énormément, et l’on va travailler dur pour ça."
"Ce sera un paramètre intéressant cette saison. Cela pourrait être un progrès d’une seconde dans la saison, mais si nos rivaux trouvent 1"1, nous passerons pour des idiots. C’est vraiment en relation avec les autres."
Il finit toutefois par chiffrer les progrès attendus sur l’année : "Si je parle purement de delta, je pense que ce sera en moyenne entre sept dixièmes et une seconde. Mais on pourra avoir de nouveau cette conversation dans 12 mois, et l’on verra si j’avais raison."