Xevi Pujolar, ingénieur de piste en chef chez Alfa Romeo, fait la moue : sur le plan opérationnel ou stratégique, son équipe n’a pas bien pu réussir le Grand Prix de Hongrie, avec notamment une pénalité de 10 secondes octroyée à Kimi Räikkönen ; et pire encore, l’équipe a perdu sa 8e place au classement des constructeurs, face au coup double de Williams (10 points inscrits grâce à George Russell et Nicholas Latifi).
7 points à reprendre : l’écart peut sembler faible et pourtant en queue de peloton, cela représente un petit gouffre. Pujolar croit cependant toujours capable son équipe de remonter la pente.
« Ce ne sera pas facile, mais je pense que c’est possible et nous allons essayer. Au bout du compte, ça aurait pu être bien pire par rapport aux positions des Williams au début du Grand Prix sur le Hungaroring, donc je suis quand même content. »
Pujolar fonde son optimisme notamment sur le rythme intrinsèque des Alfa Romeo face aux Williams F1...
« Nous avons fait un bon résultat en qualification - nous voulions avoir les deux voitures en Q2, nous voulions avoir les deux voitures devant les Williams et nous l’avons fait et nous avons dit : ’OK, nous sommes très bien positionnés’ - et après le premier tour notre Grand Prix était bien parti, malgré la position des Williams. »
Mais tout a ensuite déraillé notamment après l’unsafe-release qui a coûté 10 secondes de pénalité à Kimi Räikkönen, plus l’autre pénalité infligée à Antonio Giovinazzi pour dépassement de la limite de vitesse dans les stands...
« Pourtant, nous avions une chance même si les Williams étaient toutes deux devant... mais nos deux voitures ont eu une pénalité, ce qui a été encore plus difficile. Maintenant, la différence de points n’est pas énorme et nous avons encore beaucoup de courses à faire, donc je pense que nous pouvons y arriver. »
Puisque Alfa Romeo n’a marqué que 3 points durant la première moitié d’année, reprendre 7 points à la régulière n’est-il pas un objectif trop ambitieux ? Pujolar ne doit-il pas espérer profiter d’une autre course chaotique après le Hungaroring pour refaire son retard ?
« Je pense que, dans des conditions de course normales, nous pourrions y parvenir - pas en une seule fois - mais s’il ne nous restait que trois ou quatre courses, probablement pas. Mais avec plusieurs courses à faire, c’est réalisable. »