James Allison est satisfait du début de saison de Mercedes F1, mais le directeur technique de l’équipe craint le comportement et la tenue de la W11 lors des courses où la chaleur sera un paramètre important, après un Grand Prix d’Autriche moins convaincant que les deux autres manches, disputées sous des températures moindres.
"Je dirais que nous avons eu deux circuits assez frais" explique Allison. "Il faisait un peu chaud lors de la première course de l’année. Mais c’était aussi la course où nous étions le moins convaincants."
"Nous aimerions comprendre comment nous serions sur une piste brûlante, et savoir si nous pourrions ou non montrer une gestion pneumatique et un rythme dans ces conditions similaires à ce que nous avons eu la chance de montrer dans les premières courses."
La fiabilité inquiète le Britannique, bien que les deux Mercedes aient été à l’arrivée lors des trois premières courses de la saison : "Je pense que toute personne ayant été avec nous durant le premier week-end n’aurait pas en tête l’idée d’une procession Mercedes. Elle nous aurait vu nous inquiéter pour la voiture et sa capacité à finir la course."
"Toute monoplace sur la grille a une épée de Damoclès au-dessus d’elle à chaque tour, car ce sont des véhicules expérimentaux et elles peuvent vous prendre de court de plusieurs manières. Nous ne connaissons que trop les milliards de faiblesses qu’elles présentent, même sur un produit solide, comme notre voiture et nos pilotes."
Son autre inquiétude est de savoir quel sera le moment idéal pour arrêter le développement de l’actuelle monoplace, pour passer à celui de 2021 et surtout 2022, même s’il sera limité : "Je pense aussi que tout le monde aura un point de vue différent sur la longueur du développement, avant un grand changement de règlement technique et financier."
"Et ce que l’on décide de faire cette année donnera clairement le ton pour ce qui viendra l’année suivante. Et précisément, quelles décisions on prendra en interne, et leur effet sur notre seconde moitié de ce championnat, par rapport aux décisions prises par les autres."
Il juge toujours que les rivaux de Mercedes ont la possibilité de rattraper leur retard, notamment en course, et ce bien que Lewis Hamilton ait pris un tour au cinquième en Hongrie : "En qualifications, nous avons semblé très forts depuis deux courses. En course en revanche, c’est plus difficile. L’écart n’est pas le même en qualifications qu’en course."
"Nous sommes un peu plus en avance que l’année dernière dans la puissance globale de l’équipe cette année. Cependant, je dirais que cela est peut-être davantage dû au fait que nos rivaux vivent une période plus difficile, plutôt qu’au fait que nous avons fait quelque chose de remarquable."
"Et l’important en cela, c’est que vous pouvez normalement corriger quelque chose qui a un peu mal tourné. L’écart peut donc être important maintenant, mais il va se réduire très rapidement, par exemple si l’aspect rétif de la Red Bull peut être corrigé."