Les évolutions notables apportées par Aston Martin F1 à Zandvoort, notamment un nouveau fond plat, ont été d’une grande efficacité.
Fernando Alonso est ainsi monté sur son premier podium depuis Montréal, et avait sûrement la 2e voiture la plus rapide en rythme de course.
Après une baisse de forme, Aston Martin F1 est donc de retour dans le match et l’Espagnol en était le premier ravi après sa très jolie course.
« La voiture marchait vraiment très bien. Et oui, je me sentais en confiance au volant. J’avais confiance en la voiture, ce qui, évidemment, dans ces conditions, est nécessaire pour pousser. »
« La voiture était rapide sur le sec, elle était rapide sur les intermédiaires et notre partie la plus compétitive était probablement au début de la course quand il n’y avait que quelques gouttes de pluie - mais nous étions toujours sur les pneus pour le sec. Et oui, nous sommes rapidement passés aux pneus intermédiaires. Nous n’avons donc pas pu en profiter. »
« Mais nous avons quand même fait quelques dépassements - dans le Virage 3 au départ, sur Alex et George, et aussi sur Lando au deuxième tour. C’était l’un de ces dimanches où l’on se sent connecté à la voiture, où l’on se sent en phase avec elle, et où pour tout ce que l’on fait, la voiture répond parfaitement. »
Le premier tour de Fernando Alonso était très, très réussi, avec deux dépassements sur Alexander Albon et George Russell... L’Espagnol avait préparé son coup au virage 3 !
« En essais libres, il faisait humide et dans l’un des tours de sortie, j’ai laissé partir quelques voitures sur la trajectoire normale, et j’ai trouvé beaucoup d’adhérence à l’intérieur du virage 3. J’ai donc gardé en tête, tout le temps, tout le week-end, l’éventualité d’une piste mouillée. »
« J’étais prêt à réessayer et, pour être honnête, quand nous étions sur la grille, il y avait beaucoup de gouttes dans la visière. C’est le pire sentiment que l’on puisse ressentir. Parce que vous êtes prêt à commencer la course sur un pneu slick, et sur votre visière, vous voyez qu’il pleut. Donc, vous n’avez aucune idée de l’adhérence que vous allez trouver dans la Virage 1. J’ai donc pensé que tout le monde serait un peu prudent dans le Virage 3 avec le niveau d’adhérence, et aussi juste à l’extérieur du Virage 3, il y a de la peinture dans l’Aramco, donc il faut être un peu prudent là. »
« J’ai donc pensé à la trajectoire intérieure, j’ai pensé que cela pourrait fonctionner et oui, nous avons dépassé ces deux voitures. Ce devrait être le dépassement du mois, encore une fois. Je l’espère. »
Aston Martin a placé toute confiance en Alonso
Les évolutions ont-elles replacé l’Aston Martin F1 comme la 2e meilleure voiture sur la grille ?
« Je pense qu’il est trop tôt pour le dire. La voiture est meilleure qu’avant, c’est certain. J’ai senti que la voiture était, comme je l’ai dit, plus facile à conduire. Nous étions plus compétitifs. Nous avons été dans les cinq premiers à chaque séance ce week-end. Ce n’est pas seulement en course que nous avons été rapides. Nous nous sommes sentis compétitifs dès le vendredi. »
« Mais Monza la semaine prochaine est un tracé complètement différent, avec un minimum d’appui et de traînée. Nous verrons si nous pouvons encore être compétitifs. »
À la radio à la fin de la course, Fernando Alonso a fini sur une note d’espoir : "On en gagnera une cette année". Y a-t-il cru en dernière partie d’épreuve lorsqu’il semblait résister au rythme de Max Verstappen, et a-t-il pensé à dépasser ?
En tout cas, Fernando Alonso avait le soutien de son équipe pour prendre des risques...
« J’ai pensé à essayer. J’avais le soutien de l’équipe pour prendre des risques au dernier départ. Je n’ai donc pas été conservateur, disons-le ! J’ai beaucoup réfléchi à ce qu’il fallait faire pendant la période de drapeau rouge. Je me suis demandé quelles étaient les possibilités, évidemment, dépasser au Virage 2 était quelque chose que j’avais en tête, ainsi que dans le Virage 1. J’en ai également discuté avec l’équipe. »
« C’était mon sentiment, je voulais essayer. Mais évidemment, je ne voulais pas compromettre des points importants pour l’équipe, parce que la deuxième place était aussi très importante. Mais ils étaient heureux que j’essaie. »
« Je pense qu’ils ont confiance en moi et en ce que je décide. Alors oui, au restart, j’ai essayé dans le Virage 4, en essayant d’être à fond dans le ’banking’ avec les pneus froids, ce qui est un peu risqué, et j’ai essayé d’être côte à côte de Max au moins dans le Virage 1... mais je n’étais pas si proche. Après cela, j’ai essayé différentes trajectoires - à l’intérieur, à l’extérieur - à l’opposé de Max pour le premier tour, au cas où l’une des trajectoires aurait beaucoup plus d’adhérence. Et oui, c’était proche, mais pas assez. »