« On ne méritait pas de marquer un seul point. » Après un très décevant Grand Prix d’Espagne (11e place en qualifications, 12e en course), Fernando Alonso a eu des mots durs envers sa propre équipe, à la radio d’après course.
Il faut dire que ce week-end à Barcelone a tourné à la franche déception pour Aston Martin F1, incapable de devancer les Alpine F1 en performance pure, et luttant plutôt avec les Haas F1 ou les Stake.
Fernando Alonso ne souffrait pas seulement d’un manque de rythme, mais aussi d’une très forte dégradation (sur un circuit abrasif), à l’entendre.
« Je suis un peu déçu parce que nous n’avons pas marqué de point. »
« Mais nous avons mérité de ne pas marquer de point - car nous n’avons pas eu le rythme tout au long du week-end. En course, c’était extrêmement difficile. Quand on glisse autant dans les virages, on tue aussi les pneus. Vous avez donc deux problèmes. »
« Vous n’avez pas le rythme et vous avez beaucoup de dégradation. Dans l’ensemble, la course a été très longue pour nous. Nous devons nous améliorer. »
Est-ce que ce sera mieux au Red Bull Ring, dès ce dimanche ? Pas vraiment. Et Fernando Alonso s’attend à ce que l’AMR24 souffre encore à Silverstone.
« C’est frustrant mais il n’y a rien que vous puissiez faire maintenant, alors vous commencez à penser à l’Autriche dès que vous voyez le drapeau à damier et à ce que vous pouvez faire différemment. »
« Mais je pense que ce sera aussi douloureux parce qu’il y a des caractéristiques de Barcelone là-bas, avec les longs virages. »
« Ce sera un autre week-end difficile, y compris à Silverstone, sans doute. »
Il appelle alors l’équipe à se ressaisir, notamment dans les médias !
« Nous ne devons pas être trop frustrés. Il est temps de travailler plus dur, de parler moins, de performer et délivrer plus. C’est ce que nous voulons faire. »
Aston Martin F1 n’y arrive pas dans le développement aérodynamique
Fernando Alonso attaque aussi la capacité de son équipe à bien faire évoluer la voiture. Comme l’an dernier, Aston Martin F1 décroche dans la course au développement.
« Je suis impatient, mais nous avons beaucoup amélioré la voiture et nous n’avons pas obtenu les résultats escomptés. »
« Il s’agit donc maintenant de faire en sorte que, quelle que soit notre voiture, elle réponde à nos attentes et que nous devenions de plus en plus performants. Comme je l’ai dit, nous devons travailler dur, nous améliorer à chaque course, mais sans trop parler ou promettre. »
Et pourquoi donc les évolutions ne fonctionnent pas ?
« Je suis un pilote, pas un technicien. »