Fernando Alonso est heureux de sa relation avec Lance Stroll, et il pense que leur entente est bénéfique pour Aston Martin F1, dans une situation où l’équipe lutte près de Mercedes et Ferrari. Il confirme que l’objectif depuis le début de saison est de travailler main dans la main avec son équipier.
"Nous avions cet objectif dans l’équipe et nous en avons parlé" a déclaré Alonso à Sky Sports F1. "Je me souviens de la veille du lancement de la voiture en février à l’usine. Quel était l’objectif de l’équipe avec Mike Krack et Martin Whitmarsh ?"
"Je pense que nous sommes tous d’accord pour dire que nous devons jouer ce genre de jeu, si l’on veut être l’opposition. Nous nous battons contre de très grandes équipes, Ferrari, Mercedes et notre force est de marquer des points avec les deux voitures."
A Bakou, Alonso avait conseillé son réglage de balance des freins à Stroll, tandis qu’il l’a félicité par radio interposée pour un dépassement vu sur écran géant à Miami. "Tu es comme un coach de vie", s’est amusé Max Verstappen après la course en Floride.
Lance Stroll est "très intelligent"
Alonso a simplement expliqué qu’il voulait le mieux pour l’équipe, et qu’il était heureux d’avoir une relation apaisée après les tensions avec Esteban Ocon l’an dernier : "Oui, j’essaie d’aider Lance, mais il ne faut pas oublier qu’il est très intelligent. Et c’est un pilote qui pense comme un coéquipier, comme nous l’avons vu à Bakou."
"Nous avons parlé d’économiser les pneus, nous ne savions pas exactement dans un format de Sprint, combien de temps les pneus dureraient, nous économisions les pneus et il a dit qu’il n’attaquerait pas."
"L’année dernière, j’avais peut-être le contraire. Pour mon coéquipier, c’était comme si la première cible, c’était moi. Ce n’était évidemment pas bénéfique pour l’équipe. Je pense donc que Lance joue également un rôle dans cette relation."
La situation est toutefois différente, Stroll n’étant pas aussi rapide qu’Ocon face à Alonso, et le Canadien ne jouant pas autant son avenir compte tenu de son lien avec le propriétaire d’Aston Martin, son père Lawrence. Mais Alonso réitère qu’il se voit comme un mentor pour Stroll, qu’il veut préparer au succès de l’équipe.
"Je suis peut-être mieux préparé à me battre pour le championnat parce que j’ai été dans cette position et que je me suis battu avec les meilleures voitures et aux avant-postes. Et comme je l’ai dit, je piloterai encore quelques années, pas beaucoup, et je pense que Lance pilotera encore pendant de nombreuses années. Je suis heureux d’aider."
Briatore a conseillé Aston Martin à Alonso
Alonso et la famille Stroll sont amis depuis plus de dix ans, et il admet qu’avoir développé des liens avec Lawrence Stroll il y a si longtemps lui permet d’avoir une relation très saine : "Je pense que nous nous connaissons depuis maintenant 12 ans, quand Lance n’était qu’un enfant dans le karting et oui, je l’apprécie."
"J’aime cette façon de ne pas avoir de limites. Je pense que Lawrence a un style de leadership qui est assez contagieux et tout le monde dans l’équipe croit ce qu’il pense. Dans une équipe de F1, il faut ce genre de patron, une voix qui donne la direction. J’aime cette équipe et mon rôle dans l’équipe, j’en suis conscient et je l’accepte."
Alonso a également confirmé qu’il n’était pas aussi certain de l’idée d’aller chez Aston Martin que son conseiller et ami Flavio Briatore, qui l’a convaincu de faire le choix de cette équipe : "Je ne faisais pas confiance à 100% à tout ce que les équipes vous disent en août. Flavio était très intéressé par le projet Aston Martin."
"Je pense qu’il a vu l’investissement, il a vu la vision de Lawrence qui, évidemment, est un leader très important dans l’équipe, et une fois que Lawrence a un objectif, il l’atteint. Il finira par réussir, vous savez. Cela peut prendre deux ans, cinq ou sept ans, mais il y arrivera, et je pense que Flavio a été très fort dans le projet Aston Martin."