Dépasser n’est pas facile, même avec les toutes nouvelles voitures à effet de sol introduites cette année en Formule 1.
C’est aussi le constat du vétéran du plateau, Fernando Alonso, qui rappelle que finalement, peu importe le règlement ou l’aspiration, ce qui compte avant tout, c’est la durée de vie des pneumatiques au moment de chaque dépassement potentiel.
"Suivre une autre F1 définitivement plus facile. Nous avons constaté dès les essais hivernaux qu’il était plus facile de suivre les voitures, mais les dépassements ne sont toujours pas aussi faciles qu’il n’y paraît à la télévision," confie le pilote Alpine F1.
"Tous les dépassements que nous avons vus étaient dus au fait qu’une voiture avait deux secondes en avantage de performance sur les autres, car elles étaient en pneus neufs."
"Et je suis aussi tombé sur des F1 qui étaient deux secondes plus rapides que moi et qui m’ont dépassé en deux ou trois virages."
"Le pneu est encore le plus grand facteur de différenciation. Donc, nous devons voir, nous devons faire plus de courses, avant de juger l’impact de l’aérodynamique des nouvelles F1. Je sais qu’il est tentant de vouloir tirer des conclusions après une course mais il faut être patient."
Alonso ajoute que les pilotes et les fans de F1 devaient simplement s’adapter à des voitures beaucoup plus lourdes avec cette nouvelle génération.
"Quand la voiture pèse 60 kilos de plus, tout est comme au ralenti. Lorsque nous avons fait la démonstration avec la R25 de 2005 il y a deux ans, elle paraissait si rapide à la télévision parce qu’elle était légère et réactive. Mais elle était loin des chronos des F1 de 2020."
"Plus ça pèse, moins on a la sensation de vitesse à la télévision. Pourtant ça va vite. Mais le cockpit a été renforcé après l’accident de Grosjean et le moteur est désormais plus économe en carburant. Peut-être que dans quelques mois nous ne nous souviendrons plus de l’ancienne génération de voitures parce que nous nous serons habitués à les piloter de notre côté et à les voir à la télévision du vôtre."