L’Aston Martin F1 AMR23 de Fernando Alonso marque les esprits lors des essais de Sakhir mais le double champion du monde affirme qu’il faudra quelques courses à l’équipe pour exploiter pleinement le potentiel de la voiture.
Alonso a terminé les deux premiers jours dans le top trois tandis que le pilote de réserve Felipe Drugovich a été le troisième plus rapide ce matin.
De quoi envisager une très bonne saison ? L’Espagnol reste prudent. Il sait qu’il y a plus à venir mais est-ce que le niveau sera suffisant pour évoluer très haut dans la hiérarchie ?
"Pour l’instant ça ne veut rien dire. Et je pense que nous découvrons encore des choses sur la voiture, comme les autres," dit-il.
"L’année dernière, Aston Martin avait du mal avec la voiture et nous avons complètement changé la philosophie, 95% de la voiture cette année est nouvelle, et donc nous avons expérimenté différentes configurations et différentes choses ces derniers jours."
"J’espère que nous allons tout mettre en place rapidement, mais nous aurons besoin de temps, nous aurons besoin de quelques courses pour vraiment exploiter tout le potentiel de la voiture car il n’y a pas de temps maintenant avec seulement trois jours pour vraiment passer en revue tous les éléments de test que nous voulons."
L’Espagnol espère qu’avec une bonne F1 2023, Aston Martin pourra mener à bien ce travail jusqu’en 2024 plutôt que de devoir recommencer à zéro à nouveau.
"C’était le but. La plate-forme de l’année dernière n’était pas assez bonne. Je pense qu’avec cette nouvelle F1, nous avons une voiture que nous pouvons développer tout au long de la saison et nous pourrons utiliser non seulement cinq pour cent de cette voiture l’année prochaine, nous pouvons en utiliser plus et cela aide l’équipe à assurer une certaine continuité."
Mais tout le monde ne croit pas au battage médiatique autour d’Aston Martin. L’ancien coéquipier d’Alonso, Esteban Ocon, estime que les écarts peuvent osciller jusqu’à cinq secondes en fonction des charges de carburant et des modes moteur. Et si tout le monde parle d’Aston Martin, qu’en est-il de cette Williams ?
"Je pense qu’il est encore trop tôt pour vraiment tirer des conclusions," dit le Français.
"Avec ces voitures, il est si facile de passer de cinq secondes plus lent à cinq secondes plus vite en une seule fois, donc... il est difficile de dire exactement, les charges de carburant, la gestion de l’énergie et le mode moteur que vous utilisez."
"Ils ont l’air compétitifs pour le moment, mais les Williams ont également l’air compétitives. Je pense que ça va être une lutte serrée dans le peloton, comme ça l’est toujours."