Fernando Alonso pense que l’exemple de la pige de George Russell montre à quel point il est difficile d’évaluer les pilotes indépendamment de leur monoplace, et donc encore plus les jeunes. S’il a déjà expliqué l’apport que peut avoir un pilote, l’Espagnol rappelle qu’il lui faut impérativement une bonne voiture.
"L’affaire Russell est frappante pour expliquer cette version de la F1" a déclaré Alonso. "En cinq jours, pas une centaine, il est passé de dernier à premier. Tout cela sans une touche divine, sans méditation au Tibet ou autre. Il suffisait de monter dans une Mercedes."
"L’évaluation des pilotes est compliquée. Bien sûr, si l’on pense à ceux que Hamilton ou Bottas voient le plus souvent dans leurs rétroviseurs, on trouve Verstappen. Leclerc est un talent exceptionnel, mais pour vraiment l’évaluer, il faut quelques années."
"Il n’y a pas de domination s’il n’y a pas de voiture gagnante. Quand on conquiert une série de titres, cela signifie que l’on a une supériorité technique décisive. C’est arrivé à Hamilton, c’est arrivé à Vettel avec Red Bull, quand il a gagné et qu’il n’a plus pu remporter le titre. Il m’est arrivé la même chose avec Renault en 2005 et 2006."
Chez Ferrari, Alonso a été proche du sacre à deux reprises, sans forcément avoir la meilleure monoplace du plateau. Le nouveau pilote Alpine F1 regrette de ne pas avoir été champion mais garde une fierté supplémentaire à l’évocation de cela.
"Nous n’avons pas gagné, bien sûr, mais nous avons frôlé le championnat du monde à deux reprises en nous battant jusqu’à la dernière course. Je le dis parce que personne ne se souvient des deuxièmes places."
"Ferrari est dans une autre dimension. Bien sûr il y a des problèmes comme partout, de management, de politique, il y a beaucoup de décisionnaires. Mais en F1 beaucoup d’équipes sont là pour 10 ou 15 ans et partent. Ferrari ne peut pas faire ça."
"La vérité est qu’au cours des sept dernières années, une seule équipe a gagné."