Fernando Alonso est largement entré dans la quarantaine et disputera l’an prochain sa 20e saison de Formule 1.
Comme il le confie à AMuS, le nouveau pilote Aston Martin F1 pense que son âge est un avantage, essentiellement grâce à l’expérience que cela lui confère.
"Bien sûr. J’ai piloté sur tous les circuits du calendrier 17 fois. Certains de mes collègues ne l’ont fait que deux fois" a déclaré Alonso. "Il n’y a pas assez de temps d’entraînement pour compenser cet avantage."
"Si un jeune pilote vous dépassait dans le dernier tour d’une course physiquement exigeante parce qu’il est un peu plus en forme, alors l’âge serait un désavantage. Mais cela n’arrive jamais vraiment. Sinon, l’âge n’apporte que des avantages."
"Je peux puiser dans une énorme base de données d’expériences. À Montréal, nous n’avons fait que quelques tours sous la pluie avant les qualifications. Je connais le circuit sous la pluie par le passé, je dois y avoir roulé cinq ou six fois sur une piste humide."
L’Espagnol "battrait l’Alonso de 2006" actuellement
Et Alonso s’estime aujourd’hui meilleur pilote qu’il ne l’était plus jeune, ce qui confirme sa théorie, toujours selon lui : "Oui, dans de nombreux domaines. Je peux mieux lire une course aujourd’hui."
"Je sais quand attaquer et quand ne pas le faire. En 2006, la gestion des pneus jouait à peine un rôle. Aujourd’hui, c’est le cas. Avec les arrêts aux stands d’aujourd’hui, il s’agit de se garer au centimètre près."
"Avec les arrêts de ravitaillement d’antan, cela n’avait pas d’importance, vous restiez à l’arrêt pendant 10 secondes de toute façon, à cause du ravitaillement. Si je devais courir contre l’Alonso de 2006, je le battrais sur ces détails précis."
"Je n’ai pas l’éternité devant moi"
Justifiant son choix de rejoindre Aston Martin, il explique que c’est l’une des équipes les plus prometteuses à court terme : "J’aime ce que je fais. Bien sûr, j’aimerais avoir une voiture avec laquelle je pourrais courir pour le titre, mais il n’y a pas de place pour moi là-bas."
"D’après ce qui était sur le marché, Aston Martin est l’une des équipes qui peut atteindre cet objectif en deux, trois ans. C’est important à mon âge. Je n’ai pas l’éternité devant moi. Tant qu’il y a une chance sur cent de remporter à nouveau le titre, je continuerai."
"Et si ça ne marche pas en tant que pilote, alors peut-être dans un rôle en dehors de la voiture. Si nous devenons champions du monde, je serai également satisfait car je pourrai alors dire que j’ai contribué à la construction de ce titre. Je suis heureux de me lancer dans un nouveau projet et de le faire réussir le plus rapidement possible."