Après avoir pris trois points de pénalité sur sa licence pour avoir provoqué une collision lors du Sprint en Chine, Fernando Alonso s’est demandé si cela « valait la peine » de participer à la prochaine course du même genre à Miami.
Alonso menait une lutte acharnée à quatre pour la dernière place sur le podium lors du sprint de samedi au Grand Prix de Chine, pour finalement s’en sortir avec un abandon en raison de dommages.
Carlos Sainz a été le premier à attaquer Alonso, le pilote Aston Martin essayant de riposter et les deux sont entrés en contact, ouvrant la porte à Sergio Perez.
Souffrant d’une crevaison, Alonso a été dépassé par Sainz et Leclerc avant de retourner aux stands pour abandonner.
Les commissaires ont jugé qu’il était responsable de la collision et ont déclaré que "conformément aux directives sur les normes de conduite", l’infraction nécessitait une pénalité de 10 secondes. Cependant, ils n’ont pas précisé exactement ce qu’Alonso avait fait de mal.
Mais même si la pénalité de 10 secondes n’a rien changé étant donné qu’il s’était retiré de la course, la punition la plus lourde était les trois points de pénalité infligés à sa licence. Cela a porté son total à six en l’espace d’un mois seulement après son incident avec George Russell au Grand Prix d’Australie.
Alonso est déjà à la moitié du chemin d’une suspension pour une course (il ne faut pas atteindre 12 points sur 12 mois gliassants) (à lire ici).
"Ces sanctions ne sont pas comprises et je ne les partage pas, notamment dans le cas des points de licence," lance Alonso.
"Une pénalité aussi incroyable est une fois de plus sans précédent."
"Ma colère contre la pénalité est telle que je me demande si cela vaut la peine de participer au prochain Sprint à Miami."
"Et quand bien même j’y roulerais, cela vous fait penser que vous n’aurez même pas envie de courir et vous battre."
"En raison des points qui sont attribués et du fait que nous utilisons des pneus que nous n’aurons plus à disposition pour le Grand Prix, cela vaut presque la peine de ne pas participer."
Alonso a connu un meilleur moment lors du Grand Prix où sa stratégie à trois arrêts lui a valu la septième place grâce à son passage tardif aux pneus tendres, le voyant dépasser Nico Hulkenberg, Lewis Hamilton et Oscar Piastri.
Il admet que l’Aston Martin de cette année ne joue pas les podiums de la saison dernière, non pas parce que la voiture n’est pas plus rapide, mais parce que ses rivaux ont intensifié leurs efforts.
"Nous partons sur une base moins compétitive que l’an dernier. La voiture est meilleure, presque 1,5 seconde plus rapide que celle de l’an dernier, comme nous l’avons vu au Japon. Mais nos rivaux sont trop forts : McLaren, Ferrari, Mercedes… et Red Bull sont dans une toute autre ligue."
"On dirait que nous sommes 7e - 8e à la régulière, ce qui n’est pas aussi bon que l’an dernier, mais pas parce que la voiture est pire, c’est parce que les autres équipes sont vraiment bonnes."
"Il y a deux ans, cette équipe [Aston Martin] avait une usine qui ressemblait à une unité industrielle de karting et maintenant nous nous qualifions devant Ferrari, Mercedes… Je suis donc très fier de cette équipe et il reste 19 courses. Amusons-nous."