9 secondes seulement : Fernando Alonso, tout en devant faire du lift-and-coast durant la 2e partie du Grand Prix au Canada, a tout de même terminé proche de Max Verstappen à Montréal.
Les évolutions sur l’Aston Martin F1 semblent fonctionner et l’AMR23 n’a d’ailleurs pas encore montré tout son potentiel.
Ce fut donc un Grand Prix « très, très satisfaisant » pour le 2e du dernier Grand Prix.
« Cela a été une course difficile depuis le début. Quand nous avons perdu une place au départ, j’ai pensé que peut-être qu’on avait déjà perdu la 2e place et que je devrais me concentrer sur les gars derrière, George et les Ferrari peut-être. Mais ensuite, nous avons pu dépasser Lewis et nous avons eu un peu plus de rythme. »
« Et j’étais plutôt bien, jusqu’aux 20 ou 25 derniers tours, quand Lewis revenait très vite derrière moi et que j’ai dû pousser à nouveau jusqu’à la limite. Donc oui, en tout et pour tout, il y a eu 70 tours de qualification. Je n’ai donc pas eu le temps de me reposer. Et j’ai adoré ça. »
Un problème sur le système de carburant de Fernando Alonso est à l’origine de son problème de ’lift-and-coast’, mais devant les médias quelques heures après le Grand Prix, l’Espagnol n’avait pas encore tout à fait compris ce qu’il lui était arrivé - ni d’ailleurs comment Lewis Hamilton avait pu le dépasser au départ.
« Je ne sais pas encore… Avec toutes ces procédures, nous allons sur le podium, puis aux interviews TV et maintenant ici, en conférence de presse, et je ne sais toujours rien de ce qui s’est passé avec ce ’lift and coast’ que je devais faire, ou pour tout ce qui concerne le départ. Il faut donc peut-être réduire le temps consacré aux médias et nous donner un peu plus de temps aux ingénieurs, et peut-être que nous arriverons devant la presse avec plus d’informations ! »
Et quand on l’interroge sur son temps de réaction au départ, le vétéran du plateau est piqué au vif !
« Mes temps de réaction sont encore très bons ! Non, je ne pense pas... J’ai besoin de vérifier, je ne sais pas si les gars qui partent de ce côté de la grille ont bien démarré ou pas. George ne m’a pas dépassé, donc peut-être que je suis juste parti du mauvais côté de la grille. »
Parlons stratégie : pourquoi avoir utilisé les durs dans le dernier relais ? Et non les mediums, comme Max Verstappen et Lewis Hamilton ?
« Nous n’avions pas d’autres médiums. C’est donc quelque chose que vous devez décider avant les qualifications, l’allocation des pneus pour les qualifications et la course, parfois vous décidez de prendre un médium, un dur parce que vous pensez que c’est suffisant ; parfois deux durs, parfois deux médiums. Et évidemment, avec les essais libres très limités que nous avons faits vendredi, ce n’était qu’une supposition. Je suis satisfait de la décision : pour nous, le pneu dur n’était pas mauvais du tout et nous avons pu prolonger les relais, et dans notre voiture, c’était un bon pneu. »
Fernando Alonso pense possible de battre Pérez
Le prochain Grand Prix aura lieu en Autriche : un circuit de puissance moteur, mais aussi un week-end de course sprint. Un format qui devrait être moins profitable à Aston Martin F1 selon l’Espagnol - qui aura moins de temps pour tester les évolutions.
« Le week-end de sprint ne sera pas idéal pour nous. Nous avons besoin d’encore de temps en essais libres avec notre nouvelle voiture améliorée. Nous avons encore besoin de comprendre et d’optimiser un peu le package et en Autriche, évidemment avec le sprint, nous n’aurons que les EL1 pour le faire. Mais oui, c’est ce que c’est. »
« Le circuit sera bon et peut-être meilleur pour le package aussi, celui-ci avec un tracé étrange, disons. C’est peut-être bon pour Ferrari, historiquement au Red Bull Ring aussi avec une longue ligne droite et des virages courts. Peut-être qu’en Autriche nous aurons un peu plus de rythme. »
Fernando Alonso est revenu à 9 points seulement de Sergio Pérez au championnat. Pense-t-il possible de finir devant le pilote Red Bull à la fin de l’année ?
« Oui ! »