La relation entre Fernando Alonso et Lewis Hamilton a toujours été compliquée après leur année en commun chez McLaren en 2007. Cette année-là, l’équipe de Woking avait recruté le double champion du monde en titre et promu le jeune champion de GP2 pour un duo qui s’annonçait très solide.
Malheureusement, les choses ont mal tourné à cause d’une gestion catastrophique de leur duel par Ron Dennis, et les deux pilotes ont perdu le titre au profit de Kimi Räikkönen, tandis que McLaren avait été exclue du championnat pour le Spygate.
Quelques mois plus tard, les deux pilotes avaient conclu que leur management était responsable de leurs tensions et, selon l’Espagnol, leur relation était devenue amicale. Ce qui n’est plus vraiment le cas aujourd’hui, toujours selon le pilote Alpine F1.
"Nous parlions en 2008, 2010 et 2011, et nous étions plus proches que jamais au cours de ces années, parce que nous avions compris qu’en 2007, nous n’étions pas très bien gérés par nos patrons" explique Alonso.
"A l’époque, nous étions tous les deux très jeunes et très compétitifs et nous avions besoin d’une sorte de guidage que nous n’avons pas eu. C’était une conclusion facile à faire après la saison 2007, nous nous respections beaucoup et nous nous comprenions beaucoup aussi."
"Maintenant, nous avons cette relation respectueuse, mais elle est peut-être plus froide qu’avant. Nous avons des opinions différentes sur différentes choses. Lewis a un style de vie différent de beaucoup d’entre nous et cela nous sépare."
Depuis leur collaboration, Hamilton a remporté sept titres mondiaux et dispute aujourd’hui sa huitième couronne. Néanmoins, Alonso ne pense pas que la longévité soit une des grandes forces du Britannique : "En Formule 1, vous êtes toujours motivé."
"Si vous gagnez le championnat, l’année suivante vous repartez complètement de zéro, vous vous réinitialisez et vous ne vous lasserez jamais du succès. Donc je ne pense pas que ce soit une force pour Lewis. Lewis a beaucoup de forces, mais ce n’est pas impressionnant qu’il continue à gagner, c’est assez facile."