L’accrochage entre Fernando Alonso et Lewis Hamilton à Spa entrainait la colère du pilote Alpine F1, qui déclarait juste après l’incident dans sa radio que le Britannique était un "idiot" qui ne savait que "prendre le départ lorsqu’il part en tête."
Le pilote Mercedes F1 reconnaissait son erreur de pilotage dès son retour dans le paddock de Spa, et Alonso s’est pour sa part excusé à Zandvoort pour ses propos injurieux envers son ancien coéquipier.
Mais tout en reconnaissant ses torts, le double champion du monde persiste et signe avec une thématique qu’il a déjà abordée à de nombreuses reprises : si Hamilton n’avait pas été Britannique, l’incident n’aurait peut-être pas pris une telle ampleur.
"On en a fait toute une histoire," répond Alonso à Zandvoort lorsqu’on lui demande s’il regrettait ses mots.
"Tout d’abord, Lewis est un champion, une légende de notre époque mais lorsque vous dites quelques chose à l’encontre d’un pilote britannique, et je suis désolé de me répéter sur le sujet, les médias sont toujours très impliqués."
"Des choses ont été dites à Sergio Perez, à Carlos Sainz, à moi, etc. Si vous dites quelque chose à un pilote latin, c’est considéré comme amusant. Mais si c’est à Lewis, ça devient un peu plus sérieux."
"Mais oui, je m’excuse, je ne pensais pas ce que j’ai dit. Il n’y avait pas grand chose à blâmer sur le moment, et en revoyant les images on peut voir que nous étions tous très proches car c’était le premier tour."
"Dans le feu de l’action et avec l’adrénaline, et alors que nous nous battions enfin dans le top 2 ou le top 3, j’ai fait des commentaires inappropriés. Mais dans le même temps, et comme je le disais juste après la course, ça reste un incident de course à mes yeux."
Alonso : Je m’adressais uniquement à mon ingénieur de course
Alors que Hamilton disait qu’il ne chercherait pas à discuter de l’incident avec Alonso, le pilote espagnol confirme qu’il ne s’est pas excusé de vive voix auprès de son homologue, pas encore tout du moins.
"Non, pas encore. Lorsque nous aurons les interviews à la télévision, j’irai le voir pour lui dire que je suis désolé. Je n’ai aucun problème avec lui et je le respecte beaucoup."
Si les conversations radio sont diffusées pour le public, Alonso a tenu a rappeler qu’il s’adressait uniquement à son ingénieur de course sur le moment.
"Lorsque vous dites quelque chose à la radio, sur le moment vous pensez seulement que vous vous adressez à votre ingénieur. Nous avons préparé la stratégie, sommes partis depuis le top 3, avons dépassé Checo (Perez) au premier virage, puis quelque chose se produit et vous parlez à votre collègue de travail."
"Bien sûr, nous devons être conscients du fait que nos messages seront retransmis, mais c’est comme lorsqu’il y a un gros tacle en football : sur le coup, vous dites quelque chose au joueur adverse qui ne sera pas retransmis."
"Nos obligations médiatiques ont lieu avant et après la course, j’ai simplement dit ce que je pensais sur le coup à la radio, mais ce n’est pas ce que je pense réellement."
"Je vais désormais essayer de rester silencieux à la radio"
Suite à cet incident, Alonso affirme qu’il se montrera désormais plus prudent au sujet de ce qu’il dira dans sa radio.
"Je vais désormais essayer de rester silencieux à la radio, afin de ne pas participer à un spectacle que je n’approuve pas."
L’Espagnol est donc contre la diffusion des messages radio des pilotes de F1 : "C’est le seul sport où ça se produit. Vous avez vos moments privés avec l’équipe durant lesquels vous préparez tout."
"Je sais que ça fait partie du spectacle, et toutes les choses qui sont diffusées ont généralement tendance à rajouter du piment à la course. On ne diffusera pas le message ’mets-toi sur la position 5’, car ce n’est pas intéressant et ce n’est pas ce dont nous parlerons après la course."
"Je le comprends et malheureusement, il faut prendre des mesures pour éviter de dire ce qu’on l’on pense dans le feu de l’action."