Fernando Alonso pense que l’adaptation des pilotes à leur monoplace est cruciale pour qu’ils réussissent en Formule 1, alors que l’on a vu ce débat cette année avec les difficultés de Lewis Hamilton chez Ferrari et Carlos Sainz chez Williams F1.
Le double champion du monde révèle qu’il a lui-même connu des voitures qui ne lui convenaient pas du tout, mais que ce n’était pas une excuse pour de mauvais résultats, car il considère le fait de s’adapter comme une partie intégrante du métier de pilote.
"Il y avait certainement des voitures qui ne me convenaient pas, mais ce n’est pas une excuse valable" a déclaré Alonso au journal espagnol AS. "Il faut s’adapter, car les voitures changent et les règles changent."
Avant d’aller chez McLaren de 2015 à 2018, il avait piloté pour l’équipe de Woking en 2007, lors de la fameuse année où il a lutté contre le jeune rookie Hamilton, et qui a vu le team impliqué dans le Spygate, l’affaire d’espionnage industriel envers Ferrari.
Mais avant que la saison ne s’effondre à cause de ces deux faits, le plan sportif était très positif chez McLaren, avec une des deux meilleures monoplaces du plateau. Pourtant, Alonso révèle qu’elle était absolument contraire à ce qu’il apprécie dans une Formule 1.
"Sans aller plus loin, après mon deuxième titre mondial, j’ai eu une voiture ’anti-Fernando’ en 2007. Les pneus étaient des Bridgestone, les mêmes que ceux utilisés en GP2 à l’époque, donc tous les pilotes qui sont venus du GP2 ont soudainement obtenu de très bonnes performances."
Ici, Alonso n’est pas factuellement correct. En effet, les pneus de la F1 à l’époque avaient un composé et une structure proche de ceux du GP2, mais ils étaient rainurés, là où ceux utilisés dans la catégorie inférieure étaient slicks, et ce n’était pas si simple pour les nouveaux arrivants comme Hamilton ou Heikki Kovalainen.
Et l’Espagnol a aussi des choses à dire sur les pneus Pirelli : "On parle beaucoup aujourd’hui du retour des pneus Pirelli, mais même à l’époque, la manière de les chauffer était très différente et c’était un domaine totalement inconnu. J’ai souffert pendant quelques années, mais c’est comme ça."