Tous les champions de Formule 1 opèrent dans des "zones grises" du règlement, selon Fernando Alonso, double vainqueur du titre chez les pilotes.
Il s’exprimait dans le paddock d’Austin au milieu de l’affaire du plafond budgétaire de Red Bull. Il appartient maintenant à l’équipe d’accepter un accord sur des sanctions décidées par la FIA ou de le contester - ce qui pourrait mener à des sanctions encore plus lourdes prononcées après une procédure devant un jury.
Alonso, qui a perdu deux luttes serrées pour le titre contre Sebastian Vettel en 2010 et 2012 lorsqu’il était chez Ferrari estime finalement tout cela normal...
"Cela a toujours fait partie de la F1. C’est une nouvelle chose que nous avons mise en place récemment, le plafond des coûts, mais il y avait toujours des choses aérodynamiques que vous pouviez explorer, des zones grises."
"Et les gens qui gagnent des championnats, ils les gagnent en exploitant ces zones grises. Et puis les autres équipes copient et ils finissent par atteindre ce niveau ou ils interdisent ce truc qui était autorisé après une ou deux courses. C’est la même chose avec le plafond budgétaire. Tout flou est exploité."
Alonso a également établi des parallèles entre la situation de Red Bull et la controverse sur les performances du moteur Ferrari en 2019.
"Ferrari a remporté deux courses en 2019 avec quelque chose que nous savions tous illégal et rien ne s’est passé. Ils ont conservé ces victoires. C’est assez incroyable. Imaginez qu’ils aient remporté le championnat en 2019 avec ce moteur. C’est très difficile à avaler mais nous devons compter sur les personnes qui ont le pouvoir et leur faire confiance."
Rappelons que Mattia Binotto a toujours nié cela, en mai de cette année il indiquait que "ce que nous faisions à l’époque repoussait en quelque sorte la ligne d’interprétation. En fait, ce n’était pas illégal, sinon nous aurions été disqualifiés."
Alonso semble enfin être d’accord avec Verstappen sur le fait que nombre de leurs rivaux sont "hypocrites".
"Je ne me souviens pas d’une équipe championne qui n’ait pas exploité un élément qui a surpris les autres équipes. Brawn, Red Bull en 2012, la domination de Mercedes. Ferrari en 2019 donc. Tout le monde joue avec le feu."
"En fin de compte, je dois faire confiance à la FIA pour croire que mon sport est bien géré et régulé. Je ne suis qu’un pilote."