Il est le pilote qui a le plus duré en F1 aujourd’hui : Fernando Alonso, l’actuel pilote Aston Martin F1, aurait-il pu cependant ne jamais faire son entrée dans le sport automobile ?
Car on l’oublie souvent, mais il suffit parfois d’un rien pour qu’un pilote manque la dernière marche de la F1. À tous les jeunes pilotes qui aspirent aujourd’hui à grimper dans l’élite du sport, Fernando Alonso a dès lors lancé un avertissement : prenez garde, la pente est très escarpée…
« C’est un sport incroyablement difficile. Il est tellement compétitif et peut parfois être brutal. Il est très difficile de repérer le talent : quand quelqu’un a 10 ou 11 ans, vous ne pouvez pas dire s’il arrivera en Formule 1. »
« Le chemin pour atteindre la Formule 1 est long, il est très complexe et vous avez besoin de beaucoup de soutien. Vous avez besoin de soutiens financiers et de sponsors pour pouvoir avancer dans les monoplaces. »
Pour sa part, Fernando Alonso aura au moins une certitude : sa carrière aura marqué l’histoire de la F1. Il est le pilote le plus expérimenté et son record de Grands Prix disputés ne fera que croitre ces deux prochaines années. S’attend-t-il à ce que nom reste pour toujours dans l’histoire ?
« Les choses évoluent, et ce qui s’est passé dans le passé est facilement et rapidement oublié. C’est comme tous ces joueurs du Real Madrid que j’idolâtrais quand j’étais enfant, maintenant vous regardez l’équipe actuelle du Real Madrid et ils ne sont plus là. »
« J’aimerais que mon nom reste un peu plus longtemps que la plupart, mais je sais que ça va être extrêmement difficile parce que nous vivons dans le présent, pas dans le passé. Les choses bougent. C’est juste la nature des choses. »
Avec Aston Martin F1 encore bien des années ?
Quant à sa propre carrière, Alonso sait-il quand elle s’arrêtera ? Peut-être fin 2026, si la nouvelle Aston Martin F1 développée par Adrian Newey n’est pas au niveau attendu ? Se voit-il rester en F1 même après sa retraite de pilote ?
« Quand j’ai re-signé avec l’équipe plus tôt cette année, le contrat portait sur bien plus que le simple pilotage. Il me mène jusqu’à la saison 2026 et les nouvelles réglementations techniques du sport. Et à partir de là, nous verrons combien d’années de plus je pourrai piloter. »
« Quand j’arrêterai de conduire en Formule 1, je veux rester dans l’équipe pour que tout ce que j’ai appris, toute mon expérience, tout ce que j’ai traversé en plus de 30 ans de sport automobile, continue de vivre et ne meure pas lentement au fil des années. »
Alonso précise enfin qu’il poursuivra ses activités muséales et managériales pendant de longues années.
« Il y a des choses qui m’aideront à rester dans le présent, des choses qui m’aideront à être un peu plus longtemps dans les mémoires. J’ai une marque de karts à mon nom, le FA Alonso Kart, qui est utilisée dans les grands championnats du monde et par des champions du monde de karting ; j’ai créé A14 Management pour guider et développer de jeunes talents prometteurs ; et j’ai le musée et la piste de karting à Oviedo. »
« Ensuite, si vous avez du talent, si vous commencez à gagner des courses, nous essayons de vous développer et de vous guider. Nous avons maintenant des enfants qui sont passés par l’école de karting, qui montent dans les échelons du sport automobile. Nous en avons un qui court dans le Championnat d’Espagne des rallyes, un autre qui participera au Dakar l’année prochaine, et Nikola Tsolov court maintenant en F3. Ils sont tous à des stades différents de leur carrière en sport automobile, mais tout a commencé à Oviedo dans notre école de karting quand ils avaient environ 10 ans. »