Les nouvelles F1 2022 ont enfin pris la piste à Barcelone pour les premiers essais hivernaux. L’occasion de voir si le comportement attendu se vérifiait sur ces châssis revus. Jody Egginton, le directeur technique d’AlphaTauri, est satisfait de la corrélation qu’apporte la piste.
"Les caractéristiques de la voiture correspondent globalement au modèle que l’on avait vu dans le simulateur. Le temps au tour est subjectif car il fait froid et c’est en pneus C2, un composé dur, donc ce ne sont pas des conditions que l’on simulait" a déclaré Egginton aux médias, dont Nextgen-Auto.
"C’est globalement bon, il y a beaucoup de nouvelles réponses concernant le comportement, on doit s’assurer que la voiture reste stable. C’est une chose que l’on avait pas vue dans le simulateur."
"Il y a des différences avec ce que montrait le simulation mais on a une bonne corrélation avec les autres modèles. La voiture se comporte globalement comme on l’espérait, même s’il y a plein de nouvelles choses. On ne fait que gratter la surface, beaucoup à apprendre sur cette voiture, mais on n’a pas beaucoup de surprises."
AlphaTauri chassera les kilos de sa monoplace plus tard
Il confirme également que le poids en hausse des voitures se ressent, mais rappelle que ce n’est pas une surprise : "Nous savions qu’elles seraient lourdes. Les règles de sécurité ont changé et pour passer ces tests, il fallait changer le châssis."
"De plus, les règles ont changé sur la taille minimale de certains éléments du châssis, comme le volume du cockpit. Si l’on additionne le tout, c’est une question de sécurité et de taille minimale, et l’on s’attendait à un poids plus élevé."
"De plus, le package a gagné en poids car certaines pièces sont plus larges, et tout s’adapte autour, donc il y a plus de matière. C’est comme ça, ce n’est pas surprenant, et le nouveau règlement oblige à apprendre de nouvelles choses pour optimiser le poids."
La chasse aux kilos ne pouvait pas se faire cet hiver : "Mais la première année, on veut sortir en piste, on veut homologuer la voiture. Ce que l’on ne veut pas, car on n’a que six journées de tests, c’est de perdre du temps et être bloqué. C’est toujours une question de risque et de récompense."
Une monoplace prévue pour évoluer
Malgré le plafond budgétaire, AlphaTauri compte apporter des évolutions. L’ingénieur révèle que la monoplace a été pensée pour être améliorée au fil du temps sans avoir de grands chantiers à lancer sur son développement.
"Avec le nouveau règlement ou tout le monde commence au même endroit, on s’est d’abord concentrés sur ce qu’il y a sous la carrosserie avant de passer à l’aérodynamique. Sous la carrosserie, nous pensons avoir élargi au maximum le concept pour pouvoir faire des changements."
"On peut par exemple modifier le capot moteur sans toucher à l’intégration des radiateurs. On a une meilleure vision de ce sur quoi on doit se concentrer, et nous voulons pouvoir nous développer plus vite sans avoir à faire un travail supplémentaire sur l’aéro."