Franz Tost n’a pas mâché ses mots à l’encontre de son équipe après la première course décevante d’AlphaTauri à Bahreïn. Si de nombreux directeurs se montrent optimistes pour motiver les troupes, le team principal de la petite équipe italienne n’hésite pas à enfoncer ses ingénieurs.
"Malheureusement, je pense que c’est actuellement le niveau de performance de la voiture, et nous nous attendions à une bien meilleure voiture" a déclaré Tost. "Nous avons eu des difficultés à Bahreïn. Ici, c’est un peu différent. J’espère qu’au moins, nous serons avec une voiture en Q3."
"Mais nous devons faire beaucoup de choses pour rendre la voiture plus rapide, en particulier sur le plan aérodynamique, il y a différents programmes en cours. Les ingénieurs me disent que nous allons faire de bons progrès, mais je ne leur fais plus confiance. Je veux juste voir le temps au tour, car c’est la seule chose qui compte."
Et de confirmer que l’AT04 a été une véritable déception dans le clan de Faenza : "Pendant les mois d’hiver, ils m’ont dit que la voiture était fantastique, que nous avions fait de gros progrès. Puis nous arrivons à Bahreïn et nous ne sommes nulle part. Que dois-je dire ?"
"Il n’y a pas assez d’appui, donc la voiture est instable au freinage, surchauffe des pneus arrière, décroche au point de corde, manque de motricité... tout ce dont vous avez besoin pour faire un bon temps au tour."
Le plafond budgétaire n’explique pas tout
Tost comprend que les moyens soient limités pour les équipes, mais il aurait aimé voir plus de progrès sur la monoplace de son équipe, et que ceux-ci soient au niveau des gains théoriques qu’AlphaTauri pensait enregistrer.
"Le plafond budgétaire ne nous empêche pas de faire du développement, c’est inclus dans notre plan d’affaires. La question est maintenant de savoir si nous allons dans la bonne direction. Comme je l’ai déjà dit, nous avons vu cet hiver que sur le papier, nous avions fait de gros progrès. Mais tous ces chiffres, aujourd’hui, je ne leur fais plus confiance."
"Je veux voir maintenant, avec les prochaines étapes, que nous allons dans la bonne direction, que nous pouvons améliorer les performances de la voiture, que nous sommes capables de le faire. Et c’est un travail de spécialiste sur le plancher, les écopes de freins et toutes les autres parties aérodynamiques."
"Je pense que maintenant, avec toutes les connaissances que nous avons après les essais de Bahreïn et après la course de Bahreïn, les ingénieurs devraient être en mesure de faire le tri et de proposer de nouvelles pièces, qui devraient améliorer les performances de la voiture."
"Nous amènerons des mises à jour pour les prochaines courses, nous apporterons quelque chose à Melbourne et ensuite à Bakou. C’est dans notre programme, le fait que nous apportions une petite mise à jour à presque chaque course."