Il y a du neuf du côté des moteurs ce week-end à Sotchi : nouvelle batterie pour Honda, moteur évolué pour Charles Leclerc, changement de pièces pour Max Verstappen avec une pénalité lourde en conséquence… La deuxième moitié de saison est longue et il faut faire durer les éléments actuels.
Et chez Alpine ? Cela semble être le calme plat. Le motoriste français se concentre de toute manière à fond sur la toute nouvelle unité de puissance 2022. Et l’unité actuelle est assez fiable pour peut-être finir la saison avec le quota réglementaire.
En Russie, Marcin Budkowski, directeur exécutif, a fait le point sur le moteur « nextgen » d’Alpine : où en est-il ?
« Nous avons dit, au cours des derniers mois, que nous nous concentrons sur notre package 2022, nous avons donc un tout nouveau moteur pour l’année prochaine, mais nous le développons depuis deux années maintenant et nous avons l’intention de l’introduire juste avant le gel pour la première course de l’année prochaine, évidemment si le gel se produit, donc oui, nous avons pratiquement reporté le moteur de l’année dernière sur cette année pour pouvoir concentrer toute notre attention sur le package de l’année prochaine. »
Parlons du package actuel (l’ensemble châssis-unité de puissance) à présent. Fernando Alonso a signalé que selon lui Alpine n’avait pas le meilleur package, mais la meilleure équipe. Avec la 5e voire 6e meilleure voiture selon l’Espagnol, Alpine peut-elle rempoter la bataille pour la 5e place au classement des constructeurs face à AlphaTauri et Aston Martin F1 selon Budkowski ?
« Je suis d’accord, nous faisons notre analyse concurrentielle régulière pour le châssis, pour l’unité de puissance, nous regardons les chiffres après chaque course. Évidemment, il y a des variations dans la compétitivité entre les équipes, en fonction des circuits. Certains circuits conviennent mieux à certaines caractéristiques de la voiture que d’autres, mais je pense qu’en moyenne, oui, nous sommes là ou à peu près, c’est le sixième package le plus rapide, ce qui signifie que nous sommes dans la lutte pour entrer en Q3 et nous battre pour marquer des points à chaque course, nous l’avons fait régulièrement ».
« Je regardais le classement des constructeurs l’autre jour et j’étais heureux de voir que nous ayons marqué des points à chaque course, sauf la première cette année [Bahreïn], donc c’est une bonne série. Mais nous avons tendance à nous battre pour les petits points à moins qu’il y ait des opportunités, à moins que les courses soient animées si vous voulez, à l’avant, donc c’est là où nous sommes et évidemment c’est là où nous voulons nous améliorer pour nous battre pour de plus gros points, pour nous battre pour des podiums à l’avenir. »
Fernando Alonso a marqué plus de points qu’Esteban Ocon pour le moment, mais il est aussi le pilote le mieux classé au championnat qui n’a pas signé de podium cette année (contrairement à Ocon bien sûr, mais aussi aux pilotes McLaren, à Pierre Gasly, à Sebastian Vettel...). Pourquoi une telle situation ?
« C’est le cas [être devant Esteban Ocon], parce qu’il a été extrêmement régulier, il a été constant, marquant des points à chaque course et nous savons tous qu’en termes de pilotage, Fernando est toujours au sommet de son art et probablement l’un des meilleurs de ce sport, donc il tire le meilleur parti de chaque opportunité en course et a tendance à marquer plus de points que la voiture ne vaut le dimanche et c’est pourquoi il est là au championnat. »
« Est-ce que ce serait injuste [de finir sans podium] ? La réalité est que vous devez parfois être au bon endroit au bon moment si vous voulez être sur le podium ou gagner une course avec une voiture qui, au mérite, ne devrait pas y être. Il n’a pas eu cette opportunité jusqu’à présent, il l’a commenté plusieurs fois à la radio en disant que nous n’avons pas eu de chance, mais à un moment donné, la chance viendra. J’espère. »