Alpine F1 avait une voiture très bien conçue cette saison, et l’on a eu la preuve de cela en voyant l’équipe française être en forme tout au long de l’année. Mais elle aurait pu être encore mieux placée si la FIA n’avait pas autorisé des modifications sur les voitures peu avant la saison.
En effet, le fait de pouvoir ajouter des renforts a permis à des équipes qui avaient un plancher trop souple, notamment parce qu’il n’était pas assez lourd, de réduire le marsouinage sans effort et de rouler près de la piste.
"Nous étions inquiets de certaines structures d’écoulement" a déclaré Pat Fry, le superviseur technique d’Alpine. "Mais, à la limite, nous avons été un peu trop prudents, peut-être. Il semble bien que d’autres personnes étaient trop dans l’autre sens au départ, pour toutes les raisons du premier test et des personnes se plaignant du marsouinage et de tout ça."
"Je suis toujours ennuyé qu’ils aient autorisé le renfort supplémentaire en tant que changement de règles. Nous avions conçu un sol rigide. Les autres auraient pu le faire ou ils auraient pu prendre du poids pour le réparer. C’était un répit pour beaucoup d’équipes."
Fry est frustré que la FIA ait autorisé les renforts, car c’est selon lui ce qui a pénalisé Alpine. En effet, l’A522 était capable de rouler sans ces renforts, et il pense que cela aurait aidé son équipe à être plus performante dès le début de saison, car un plancher rigide impliquait une voiture plus lourde.
"C’est ce que j’aurais pensé. Nous n’aurions pas eu besoin de soulever la voiture de 10 millimètres supplémentaires ou quelque chose comme ça. Les autres équipes avaient tout à fait la possibilité de résoudre le problème, mais elles ont choisi de ne pas le faire afin de faire rouler la voiture plus bas."
Alpine a donc payé le fait d’avoir mieux conçu sa voiture que les autres : "Nous ne l’avons pas ajouté avant la première mise à jour, il n’y a pas de raison. C’est juste que ce pour quoi nous avons dû dépenser quelques kilos, nous pouvions le réparer avec 100g. Donc c’est frustrant. Mais c’est la vie."