Alpine F1, propriété du groupe Renault, pense avoir de bonnes marges de manoeuvre pour progresser avec son V6 actuel.
Les moteurs hybrides sont gelés jusqu’à l’introduction des nouvelles unités de puissance en 2026, sauf modifications liées à la fiabilité. Et, comme Ferrari, Renault a souffert de problèmes en 2022 avec un tout nouveau moteur.
La puissance et la performance sont passés avant la fiabilité dans un choix assumé avec le gel. Pour Bruno Famin, directeur moteur à Viry, il y a des raisons d’être optimistes.
"Nous devons d’abord nous assurer que les problèmes ne se reproduisent pas. Cela permettra de mieux exploiter notre unité de puissance pour les années à venir. Il y a donc un peu de marge."
"Ensuite, nous passerons principalement au développement du moteur 2026. Nous y travaillons déjà depuis quelques mois."
Famin affirme que Renault n’était pas directement responsable de tous les problèmes de fiabilité cette année.
"Nous avons également eu des problèmes avec les pièces des fournisseurs. Mais cela n’a pas d’importance. Nous avons la responsabilité de tout vérifier et de nous assurer que le moteur est fiable."
Il n’y a aucun regret en tout cas sur l’accent mis sur l’amélioration des performances avant que le gel n’entre pleinement en vigueur.
"Nous avons pris beaucoup de risques. Nous avons essayé de rendre le moteur aussi léger que possible."
"Il n’y a pas vraiment de marge pour extraire beaucoup plus de puissance dans le cadre de la réglementation. Il y a souvent une augmentation des performances derrière une amélioration de la fiabilité. Si vous renforcez les segments de piston, par exemple, vous pouvez repousser la limite de cliquetis."
"Nous pouvons aussi améliorer l’intégration du moteur afin que nos collègues du châssis à Enstone puisse améliorer l’aérodynamisme."