Après plusieurs semaines de rumeurs et de tractations en coulisses, il semblerait qu’Alpine F1 ait pris la décision de devenir une équipe cliente à l’horizon 2026. L’équipe abandonnera donc la fabrication de ses moteurs Renault sur le site historique de Viry-Châtillon.
Cela viendra mettre fin à 24 saisons de présence officielle de Renault en tant que motoriste en Formule 1, puisque la marque avait quitté la catégorie reine entre 1998 et 2001 pour prendre les noms Mécachrome, Playlife et Supertec pendant trois saisons, en équipant Benetton et Arrows.
Presque jour pour jour après les propos de Luca de Meo, le PDG du Groupe Renault, qui expliquait vouloir faire d’Alpine une "Ferrari à la française", la décision met un sérieux coup d’arrêt à ces ambitions, puisque la structure deviendra une simple équipe cliente en 2026.
Selon plusieurs sources concordantes, dont certaines nous ont confirmé une décision imminente en ce sens, Alpine utilisera des moteurs Mercedes en 2026, année durant laquelle la nouvelle réglementation moteur entrera en vigueur.
Pour alléger les coûts de développement, elle pourrait aussi récupérer les suspensions et la boîte de vitesses de l’équipe de Brackley. Cette décision est clairement motivée par une volonté de réduire les coûts, tout en cherchant de meilleures performances, après des difficultés avec le V6 hybride français depuis le début de l’ère électrifiée de la Formule 1.
L’accord entre Alpine et Mercedes ne serait pas encore formel, mais les employés ont été informés de ce projet par la direction d’Alpine et de Renault, signe que c’est bien la solution vers laquelle se dirige le team.
Cela signifie donc l’abandon du projet de moteur nouvelle génération, qui était certainement entamé, comme c’est le cas pour les autres motoristes. Il n’y aura donc que cinq fournisseurs moteurs en Formule 1 à partir de 2026.
Cela jette un voile sur l’avenir du site de Viry-Châtillon, où le groupe Renault développe aussi les moteurs électriques de Formule E pour Nissan. On peut toutefois craindre que cette décision sonne, à terme, le glas de ce site historique de la compétition automobile en France.