La Formule 1 se prépare pour le premier Grand Prix de Miami de l’histoire, avec en toile de fond l’impressionnant Hard Rock Stadium et, à l’horizon : Miami.
Le directeur de l’équipe Alpine F1, Otmar Szafnauer, décrit le plan d’action de l’équipe à l’abord de ce week-end et la façon dont on prépare une course sur un circuit inconnu.
A quel point est-ce excitant pour la Formule 1 de courir à Miami pour la première fois ?
« C’est absolument fantastique que la Formule 1 aille à Miami. C’est un excellent endroit pour organiser un Grand Prix pour la première fois, donc nous sommes tous impatients de mettre les voitures sur la piste et de rouler sur ce circuit. Le fait d’avoir une course à Miami souligne la popularité actuelle de la Formule 1, d’autant que tous les billets ont été vendus en seulement quelques jours. C’est génial et nous sommes tous impatients d’y être. »
En tant qu’Américain, à quel point êtes-vous fier que la Formule 1 se développe en Amérique du Nord ?
« La Formule 1 a toujours été populaire en Amérique. Je me souviens avoir regardé ma première course à Détroit dans les années 1980, c’est ce qui m’a donné envie de faire carrière en sport automobile. C’est fantastique que la Formule 1 se développe aujourd’hui en Amérique, qu’elle attire de nouveaux fans, qu’elle se produise dans de nouvelles villes et qu’elle fasse découvrir à un nouveau public un sport établi mondialement. Cette année, nous avons deux courses en Amérique, l’année prochaine ce sera trois et au-delà, qui sait ? Les opportunités sont nombreuses et c’est passionnant pour notre sport. »
Que savez-vous de la piste de Miami ?
« Comme pour toutes les équipes, il s’agit pour nous d’un circuit complètement nouveau, sur lequel nous n’avons que peu d’informations. Nous avons fait des simulations pour mettre le doigt sur un set-up de base, et espérons être dans le vrai pour aborder le week-end avec un bon équilibre. Les nouveaux circuits, en particulier les temporaires et les urbains, n’offrent que peu de grip, et nous devrons adapter notre programme en conséquence. Je suis sûr qu’au final, nous pourrons procéder comme à l’accoutumée, en faisant des essais destinés à optimiser nos réglages pour les qualifications et la course. C’est un défi passionnant pour les pilotes et les ingénieurs, nous ferons donc de notre mieux avec ce que nous avons entre les mains. »
L’équipe a apporté une évolution à Imola. Comment cet élément s’est-il comporté et sera-t-il de retour à Miami ?
« Les améliorations que nous avons apportées à la A522 ont fonctionné comme prévu à Imola, ce qui est bon signe et la preuve que le travail abattu à l’usine porte ses fruits, en particulier en ce qui concerne le développement et la validation de ces mises à jour aérodynamiques. Grâce aux efforts fournis, le nouveau plancher que nous avions sur la voiture de Fernando sera installé sur les deux autos ce week-end. Bien que celui de Fernando ait subi des dommages importants dans l’incident du premier tour avec Mick [Schumacher] à Imola, nous avons pu le conserver et effectuer les réparations nécessaires. C’est génial que les deux monoplaces aient cette évolution, qui a répondu aux attentes. Il y aura plus à venir dans le futur, cette course au développement est très importante et intense. »
Quels sont les points forts de l’équipe et où se situent les marges de progression ?
« Comme nous l’avons vu lors des quatre premières courses, notre rythme en qualification avec peu de carburant, est très intéressant. Reste que les points sont marqués le dimanche, et si nous nous qualifions bien, nous devons capitaliser sur ces prometteuses positions sur la grille de départ.. L’équipe s’est attelée à identifier ce qu’il était possible d’améliorer, et a planché sur différents changements de réglages à même de nous aider à améliorer notre rythme de course tout en gérant nos pneus un peu différemment. C’est un équilibre délicat à trouver entre la hausse de notre rythme de course et l’impact sur notre vitesse en qualifications. »