Alpine F1 évalue toujours ses « options » après que son propriétaire, Renault, a décidé d’abandonner son projet de moteur de Formule 1 d’usine pour 2026.
L’équipe basée à Enstone utilisera toujours ses propres moteurs en 2025, mais après cela, les voitures seront propulsées par des moteurs clients pour l’ère des nouvelles règles.
Le nouveau patron de l’équipe, Oliver Oakes, a déclaré que la décision d’abandonner le projet de moteur de F1 de Viry-Chatillon avait été prise avant son arrivée.
"Je n’ai été impliqué qu’à la fin du processus, mais Luca (De Meo, PDG de Renault) a été clair sur les raisons qui ont poussé à prendre la direction que nous avons prise. Et j’ai soutenu cette décision, c’est le bon choix," assure-t-il à l’AFP.
"Le sujet me touche car nous avons une longue histoire ensemble, qui continuera jusqu’à la fin de la saison prochaine. Mais c’est une décision qui a du sens quand on retire l’émotion et qu’on la regarde d’un point de vue pragmatique."
Il est largement attendu que les négociations entre Alpine et Mercedes concernant un contrat de motorisation client pour 2026 et au-delà soient bien avancées. Mais ce n’est pas signé !
Oakes insiste sur le fait que "nous sommes encore en train d’étudier cette question. Une décision sera prise le mois prochain pour une annonce avant la fin de la saison (le 8 décembre). Nous étudions actuellement certaines options. Il n’y a pas d’urgence."
"Les médias ont beaucoup parlé du moteur Mercedes, mais il y a beaucoup d’options possibles. 2026 marquera l’arrivée d’un nouveau règlement concernant le moteur notamment, il y a donc beaucoup de choses à prendre en compte dans ce choix."
En attendant 2026, il faudra traverser 2025 qui s’annonce encore comme une énième saison de transition à Enstone. Quels sont les objectifs ?
"Je n’ai pas fixé de véritables objectifs. Nous devons faire mieux l’année prochaine mais nous savons aussi que nous serons encore limités. Nous ne pourrons pas tout régler en un seul hiver, même si nous allons aussi nous efforcer de le faire. Nous avons déjà vu que nous pouvions développer la voiture. Après les récentes améliorations apportées aux monoplaces, nous arrivons à atteindre la Q3. Dès mars l’an prochain, mon objectif sera d’être constamment dans le peloton, en tête de celui-ci. C’est là que cette équipe a le plus souvent été, mais malheureusement, nous avons régressé ces dernières années."
Alpine F1 s’est-elle enfin stabilisée après de très nombreux changements dans son management ?
"Beaucoup de médias parlent d’instabilité, mais je ne suis pas d’accord. Le grand changement a eu lieu l’été dernier car l’équipe n’allait pas dans la bonne direction. Bruno Famin est intervenu pour aider à stabiliser l’équipe. Cela a donné à Luca (De Meo) le temps de définir la stratégie de l’équipe. Évidemment, en F1, on n’aime pas le changement. Mais cette équipe est formidable, elle l’a toujours été. Elle a connu des années difficiles, mais elle n’a pas oublié comment produire une bonne voiture, ni comment faire de la course."
Comment redresser la barre ?
"C’est un vaste sujet. Il y a évidemment des choses à régler, nous avons été clairs là-dessus. Il n’y a pas de solution miracle, nous devons juste produire une meilleure voiture. Nous avons déjà beaucoup parlé des nouvelles options pour le groupe motopropulseur, c’est bien sûr un sujet, mais nous devons aussi nous améliorer au niveau du châssis. Il s’agit vraiment de faire toutes ces choses ensemble et de faire en sorte que l’équipe fonctionne comme une seule et même entité. La première chose que j’ai faite quand je suis arrivé a été de m’assurer qu’à Viry et à Enstone, nous travaillions plus étroitement ensemble."