Luca de Meo, le PDG de Renault, a fait une apparition rarissime lors d’une course de Formule 1, au moment même où l’équipe Alpine F1 appartenant à la marque française sombre dans une profonde crise.
Après que la toute nouvelle voiture 2024 de l’équipe se soit qualifiée sur la toute dernière ligne de la grille à Bahreïn, Esteban Ocon et Pierre Gasly n’ont pu faire mieux que 17e et 18e hier en Arabie Saoudite.
"Nous pensions que nous étions plus proches, mais nous sommes encore si loin," reconnait Ocon.
"Le fond reste le même : je veux toujours me battre pour des victoires et des championnats, mais ce ne sera pas pour cette année."
"Le plus important, c’est qu’à chaque fin de week-end je puisse me dire que j’ai tiré le maximum de la voiture. Mais à l’extérieur de la voiture, je dois aussi me dire que j’ai guidé l’équipe du mieux possible."
Pierre Gasly n’attendait pas de miracle particulier
"Nous sommes là où nous nous attendions à être."
"Que la voiture marche ou pas, c’est important d’être objectif par rapport à nos performances. On essaie toujours de tirer le maximum. D’un point de vue équipe, je pense que ça peut être positif à moyen terme parce qu’on va très loin dans le détail."
"Quand on se trouve dans la position dans laquelle on est aujourd’hui, il faut regarder partout et tout améliorer. Cela peut être positif mais il faut être patient pour le moment. Ce n’est pas agréable, mais c’est la position dans laquelle on est aujourd’hui. Il faut travailler et aller de l’avant."
Qu’attend-il de la visite de Luca de Meo (photo ci-dessous) ce week-end ?
"J’ai parlé avec Luca de Meo et personne n’est content de nous voir aussi loin, Luca en premier lieu. Nous devons faire des changements, trouver des solutions, mais aussi être patients pendant quelques semaines."
"Nous sommes tous conscients de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Je sais que Luca travaille beaucoup et essaie de trouver des solutions pour apporter les changements nécessaires dans l’équipe."
"Je ne veux pas faire le même discours chaque week-end, mais cela prend un peu de temps. En attendant, nous devons essayer d’en apprendre le plus possible sur cette voiture et en tirer le meilleur parti."
Au moment de la rédaction de cet article, de Meo ne s’était pas longuement entretenu avec les médias, mais il a déclaré qu’il était venu "pour montrer son soutien à l’équipe".
Mais le patron l’a déjà affirmé dans le paddock : "il n’est pas question pour Renault de vendre Alpine F1", malgré les spéculations qui montent depuis deux semaines.