Oliver Oakes a connu une carrière de pilote fulgurante en monoplace, à l’image de ce qu’a fait Christian Horner avant lui, puis il s’est rabattu sur le leadership de Hitech, l’équipe qu’il a fondée, comme Horner l’avait fait avec Arden Motorsport. Le directeur d’Alpine F1 admet qu’il aimerait désormais réussir ce qu’a fait son homologue de Red Bull au plus haut niveau.
"Je pense que ce n’est qu’en prenant ce rôle que je me suis rendu compte de certaines de ces similitudes" a déclaré Oakes à Reuters. "Je pense que c’est une chose à laquelle on peut aspirer aussi en termes de ce qu’ils ont réalisé."
En tant que pilote, Oakes avait même été soutenu par Red Bull. Il a ainsi côtoyé Helmut Marko, le consultant de Red Bull, avec qui il garde encore des contacts positifs. Il salue au passage la réussite de Red Bull en Formule 1.
"C’est plus de l’amitié que des choses à faire dans le cadre du travail quotidien. Il a été un grand mentor pour moi au fil des ans, avec l’approche de la carotte et du bâton de Helmut, comme tout le monde le sait. Mais il est phénoménal."
"Cette équipe, cette entreprise, ce qu’ils ont accompli - l’approche triangulaire de la gestion avec Adrian (Newey), Helmut et Christian, tous ensemble. Ils ont été une sorte de point de référence pour beaucoup de gens."
Le Britannique se félicite de la collaboration chez Alpine avec Flavio Briatore et Luca de Meo : "En travaillant avec Flavio, que j’ai appris à connaître de près au cours des quatre ou cinq derniers mois, je pense que la première chose qui ressort est qu’ils ne sont pas là pour les conneries."
"Ils sont là pour faire de la course. Et ils sont extrêmement importants parce qu’en fait, vous savez, ils vont droit au but. Et je pense que c’est souvent ce dont vous avez besoin si vous voulez être performant."
Une des grandes décisions d’Alpine depuis l’arrivée de Briatore et Oakes est d’abandonner les moteurs de Viry pour collaborer avec Mercedes : "Je veux juste le meilleur moteur pour l’équipe. La F1, comme nous pouvons le voir en ce moment, offre une bataille très serrée à l’avant et au milieu de la piste."
"Et donc, égoïstement, c’est ce que je veux. Je ne dirais pas qu’Alpine a été mandatée pour être une équipe française. Il y a un mandat pour être la meilleure équipe de Formule 1 possible."
Oakes est présent depuis longtemps en sport automobile et ne ressens pas sa jeunesse bien qu’il soit le directeur le moins âgé sur la grille : "J’ai commencé à courir à l’âge de quatre ans, puis j’ai fait du karting jusqu’à l’âge de 16 ou 17 ans. Puis j’ai continué jusqu’à l’âge de 23 ans dans des monoplaces."
"Je n’arrive pas à me souvenir de l’âge que j’avais lorsque j’ai démarré Hitech, je dirais que j’avais une vingtaine d’années. Je ne me sens pas jeune. J’ai l’impression d’être en compétition depuis toujours."