Les deux pilotes Alpine F1 devront être des "leaders matures" en 2023, insiste le PDG Laurent Rossi.
Pierre Gasly passe d’AlphaTauri et de la famille Red Bull à l’équipe appartenant à Renault pour l’année prochaine et au-delà. Il est associé avec son compatriote français, Esteban Ocon, qui n’ont pas été les meilleurs amis du monde ces dernières années.
Ocon comme Gasly ont affirmé qu’ils sauront passer outre et que les relations se sont même un peu normalisées depuis les tensions de l’enfance.
Rossi a déclaré au journal sportif L’Equipe qu’il n’était donc pas trop inquiet à ce sujet.
"C’est du sport de haut niveau et dans l’excitation du moment, il y aura des réactions. L’important c’est que ça ne pénalise pas l’équipe en termes de performance. Comme j’ai dit à Ocon et Alonso cette année, on les a laissés courir jusqu’à ce que l’équipe soit lésée comme au Brésil. Et à ce moment-là. On leur a fait savoir. Si des problèmes arrivent, ce seront eux les perdants parce que tout le monde s’y attend et beaucoup pensent que ce sont de grands enfants. Là, ils peuvent montrer qu’ils se sont transformés en leaders matures."
"On a appris et nos deux pilotes savent qu’ils sont attendus au tournant. À la fin du contrat, ils approcheront des 30 ans, il ne faut pas se rater non plus parce que c’est dangereux de se trouver poussé dehors d’une équipe parce qu’on n’a pas montré de maturité suffisante. Les deux sont conscients de la chose et ils me l’ont affirmé individuellement et ensemble."
Rossi a également promis qu’Ocon et Gasly partageraient le même statut au début de la saison : pas de n°1 désigné.
"Il n’y aura aucune hiérarchie pour démarrer la saison. Si une nette avance se dessine, on pourra décider d’en favoriser un sur l’apport d’innovations par exemple. Mais ils vont démarrer à égalité, sans statut particulier parce qu’ils sont incroyablement similaires et ensuite parce que ce n’est pas une dynamique très saine, ça impose beaucoup de choses au niveau de la gestion des gens. Hormis Red Bull peut-être, ça n’existe pas nécessairement chez les autres écuries."
"Le jour où on visera des titres peut-être qu’on le fera. Parce que si ça arrive, le titre pilote est plus important qu’un titre constructeur et c’est un constructeur qui vous dit ça. Mais pas tant que l’équipe sera vouée à progresser avec le principe de fonctionnement exigé depuis l’an dernier, c’est-à-dire une collaboration stricte avec échange de réglages, d’informations sur le type de conduite, les vitesses de passage en courbe, les points de freinage..."
Ocon a récemment taclé son ancien équipier, Alonso : selon lui il absorbait 98% du travail, notamment au simulateur. Rossi peut-il confirmer ? Sans donner de pourcentage, il donne raison à son pilote français.
"Pierre va participer aussi au travail sur simulateur. C’est un des grands différenciateurs avec Alonso. Tous les pilotes ne passent pas du temps au simulateur mais il est sûr qu’aujourd’hui, dans la période que nous vivons, c’est un élément critique. Cette année, avec une nouvelle monoplace, il y avait besoin de faire beaucoup de travail et Fernando n’est pas quelqu’un qui aime faire du simulateur même si ça ne change rien à l’incroyable pilote qu’il est."