Alpine a longtemps clamé que la saison 2021 serait de transition, et que l’équipe misait plutôt tout sur l’an prochain et le nouveau règlement. Après le premier Grand Prix de Bahreïn, on comprend mieux pourquoi : Fernando Alonso et Esteban Ocon n’ont pas paru en mesure de lutter face aux McLaren, Ferrari et autres AlphaTauri.
Laurent Rossi, le PDG d’Alpine, reconnaît aujourd’hui volontiers que l’A521 a déjà plus ou moins atteint son potentiel maximum, malgré les évolutions futures attendues à Imola. Et confirme que l’objectif est clairement mis sur l’an prochain, où la pression sera donc bien plus grande.
« Ce que nous voulons faire, c’est continuer à construire sur ce que nous avons fait. Nous savons que nous avons plus ou moins atteint les limites cette voiture de toute façon. Donc nous allons extraire autant que nous le pouvons de cette voiture, l’exploiter en peaufinant le volet opérationnel, et dans le même temps, nous assurer que nous développions la meilleure voiture jamais construite pour la prochaine ère réglementaire. »
« Nous avons un plan, nous avons une vision. Quand je suis arrivé, j’ai parlé assez longuement avec Marcin [Budkowski, directeur exécutif,], il a établi une feuille de route assez claire pour l’équipe. »
« Nous avons un double champion du monde qui va nous apporter son expertise. Je pense que nous sommes sur la première étape d’un long voyage, mais je suis très confiant. »
Pour atteindre son but, Rossi mise sur la nouvelle organisation à Enstone et à Viry : Cyril Abiteboul est parti notamment, pour être remplacé par Davide Brivio. Et Marcin Budkowski, directeur exécutif, jouera aussi un rôle important pour coordonner le travail des deux usines, Enstone et Viry - un chantier crucial.
« L’équipe en place à Enstone a beaucoup changé ces dernières années. L’équipe en place maintenant a pas mal changé - pas en entier - il y a des tonnes de personnes qui sont très bonnes, mais il y a un peu de changement : Marcin est arrivé, a commencé à mettre sa touche sur l’équipe ; nous avons embauché quelques ingénieurs de haut niveau. »
« J’ai parlé à tous les ingénieurs, et je me suis rendu compte qu’ils étaient en grande partie d’accord avec Marcin, ce qui est rare, car j’ai été dans de nombreuses organisations où vous parlez au sommet et quand vous allez aux couches inférieures, ce n’est pas toujours aligné... »
« Cela me donne donc beaucoup de confiance, car il y a un plan en place. Nous utilisons les meilleures pratiques qui proviennent de toutes les équipes. Nous avons des personnes qui ont travaillé dans les meilleures équipes au cours des 23 dernières années. »
Et Rossi de finir sur un trait d’humour, qui affiche cependant sa grande ambition pour l’an prochain…
« Je suis très confiant, cette nouvelle mayonnaise aura un très bon goût l’an prochain. Et nous sommes Français, donc nous savons une chose ou deux sur la mayonnaise. »