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’Alpine veut faire de la F1 pas cher’ : les accusations de Denis Chevrier

L’ancien directeur du département moteurs de Renault F1 dénonce

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Le couperet est donc tombé sur les moteurs Renault F1 hier dans un communiqué, alors que le groupe confirmait que les opérations de Viry-Châtillon ne se concentreront plus sur la fabrication d’unité de puissance pour le sommet du sport automobile.

"Les activités de Formule 1 à Viry, à l’exclusion du développement d’un nouveau moteur, se poursuivront jusqu’à la fin de la saison 2025," a confirmé le constructeur automobile propriétaire d’Alpine dans un communiqué.

Cette décision vise non seulement à économiser de l’argent, mais aussi à donner à l’écurie de Formule 1 basée à Enstone en difficulté un coup de pouce immédiat en passant au moteur Mercedes F1 en tant que cliente.

De fortes rumeurs suggèrent qu’Alpine achètera non seulement le moteur de Mercedes, mais aussi la boîte de vitesses et la suspension arrière - comme l’équipe Aston Martin F1 à l’heure actuelle.

Le personnel de Viry, cependant, est furieux, même s’ils se sont tous vu promettre des emplois dans les opérations réorganisées de Viry, surnommées "Hypertech Alpine".

Le patron de Ferrari, Frédéric Vasseur, a confié à L’Equipe que "ma boîte aux lettres déborde de CV en provenance de France."

Denis Chevrier, directeur du département moteurs de Renault F1 entre 2002 et 2007, est évidemment très triste.

"Alpine veut faire de la F1 pas cher, c’est ce qu’ils ont toujours voulu faire. C’est pour ça qu’ils n’ont pas réussi la transition vers les moteurs hybride, contrairement à d’autres concurrents," commente-t-il en réaction la nouvelle dans le quotidien sportif français.

"Ils se sont retrouvés en retrait, ça a été le début d’une période où les moteurs de Viry ont eu du mal à briller. C’est la démonstration malheureuse que si on ne veut pas mettre les moyens, au bout d’un moment, on ne peut pas vivre sur le passé, sur la dynamique amorcée, et peu à peu le navire perd sa vitesse. Il y a eu une période de succès, et les managers ont voulu faire aussi bien pour moins cher, mais dans un environnement aussi pointu et d’excellence technologique, ce n’est pas possible."

"J’ai un sentiment d’injustice. Je pense que le moteur est la victime d’une cabale de la part de l’équipe châssis (située à Enstone en Angleterre), qui a caché ses carences et son incapacité à concevoir des voitures aussi bonnes que les autres en trouvant un responsable."

"Et en semant et arrosant régulièrement le dénigrement de ce moteur. Ce fut d’autant plus facile que ce moteur n’équipait pas d’autres châssis, ce qui est très dangereux pour un motoriste. Et eux continuent à s’amuser avec leurs ailerons... Sans doute que ce moteur n’est pas le meilleur du plateau, mais la décision qui a été prise est le contraire de celle qu’un patron qui vise l’excellence avec son entreprise devrait prendre. Alors qu’en plus, dans un sport mécanique, s’il y a un élément sur lequel un constructeur doit le plus s’appuyer pour communiquer et faire la promotion de ses modèles de route, c’est le moteur."

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