L’an prochain, Romain Grosjean participera à une saison complète d’IndyCar, chez Andretti. Mais le nom d’Andretti a également été cité récemment pour un possible rachat de l’équipe Sauber, même si la piste ne semble finalement mener nulle part selon les plus fraîches informations.
Forcément, Andretti avait à disposition un pilote ayant une grande expérience de la F1 : Romain Grosjean. L’équipe américaine comptait-elle éventuellement sur l’ancien pilote Lotus et Haas pour guider ses premiers pas en F1 ?
Eh bien oui, et c’est Romain Grosjean qui a décliné lui-même l’offre éventuelle comme il l’a confié à Europe 1.
« Ils m’ont demandé si ça m’intéressait. Et j’ai gentiment décliné l’offre. J’ai envie de gagner le championnat IndyCar ; c’est un championnat où je me trouve tellement heureux, tellement à me faire plaisir sur les courses, dans l’ambiance, avec ma famille qui va venir vivre du côté de la Floride, que le chapitre Formule 1 est terminé. »
« À 35 ans, j’ai envie de gagner des championnats. »
L’histoire entre Romain Grosjean et la F1 est-elle ainsi terminée ? Oui, sauf miracle…
« Si c’est Mercedes, Red Bull ou Ferrari qui m’appelle pour être dans une top équipe et gagner les courses, ça serait différent. »
« Mais si Andretti rachète l’écurie Alfa Romeo, ça restera une écurie qui n’est pas sur le devant de la scène. Ça va prendre du temps de reconstruire quelque chose. »
Visiblement l’aventure Haas a suffi à Romain Grosjean…
« Moi j’ai fait le pari d’arriver chez Haas, une équipe toute neuve, pour tenter de construire quelque chose. Mais 35 ans, j’ai envie de gagner des courses et des championnats. Ce ne sera pas le cas en Formule 1. »
Le miracle qui a changé sa vision
Il faut dire que Romain Grosjean a compris, une fameuse soirée à Bahreïn l’an dernier, qu’il lui fallait prendre un nouveau tournant dans sa carrière et refermer la page de la F1.
« C’est un miracle. Ça fait partie des miracles de ce jour-là, auxquels il n’y a pas d’explication. A 67 G, On est censé perdre conscience. »
« Ma première réflexion est que je dois être sur le toit ou de côté contre le rail de sécurité. Je suis bloqué, je me dis que je vais attendre que l’on vienne m’aider. Je réalise qu’il y a le feu et je commence à en entendre le bruit. Je comprends qu’il faut que je trouve une solution pour sortir. J’essaie à plusieurs reprises de trouver l’issue : impossible. La pensée qui suit, c’est que ça va se terminer aujourd’hui. »
« Je n’ai pas eu le temps d’avoir peur. Je n’avais pas le choix, il fallait trouver sortie. Je revois encore l’image de mon gant gauche devenant noir et brûlant, et la douleur qui va avec. Mais, si je ne dégageais pas mon pied gauche, ce n’est pas la main qui allait fondre. C’est mon corps entier. »
« Ces 28 secondes ont duré 1min30 pour moi, tellement il y avait de pensées à ce moment-là. Tout va au ralenti. Ces pensées ont dû durer des millisecondes. Mais pour moi, elles sont venues presque doucement, les unes après les autres. Je ne me suis pas rendu compte de l’impact visuel de l’accident, jusqu’à le voir le lundi matin. Et là, j’ai compris. Ce n’est pas un miracle, c’est une succession de miracles. Si on refaisait cet accident 100 fois, le pilote ne s’en sortirait pas dans 99% des cas. »