La Formule 1 n’a que "deux ou trois mois" pour ouvrir la porte à une nouvelle équipe Andretti-Cadillac pour 2025 ou 2026.
C’est l’affirmation du champion du monde 1978 Mario Andretti, dont le fils Michael - qui a également couru en F1 - propose d’arriver avec son empire Andretti Autosport dans le sport avec le soutien de General Motors.
Cependant, alors que le président de la FIA Mohammed Ben Sulayem est enthousiaste, la candidature se heurte à une opposition majeure de la part des équipes existantes qui craignent une dilution de leur valeur et de leurs revenus.
Cela signifie que, pour le moment, l’offre d’Andretti est freinée, en tout cas dans les déclarations publiques.
"La vérité, c’est que nous continuons à structurer l’équipe au jour le jour, comme s’il y avait déjà le feu vert de la fédération. Là dessus, nous n’avons pas changé," explique aujourd’hui Mario Andretti, 82 ans, au magazine Autosprint.
"Un programme comme celui-ci est très complexe donc il faut continuer à avancer, même si ce n’est pas à la vitesse maximum. Pour mettre sous contrat des personnes clés, on a besoin de certitudes, donc de ce point de vue on est toujours en stand-by en effet."
Lorsqu’on lui a demandé combien de temps cette période de veille pouvait durer avant qu’Andretti doive annuler l’ensemble du programme, Mario a répondu : "Disons que nous pourrions attendre raisonnablement une réponse dans quelques mois encore. Deux ou trois. Mais il est également vrai qu’à ce stade chaque jour compte. Attendons de voir, mais nous sommes maintenant dans la phase décisive."
Andretti confirme que la candidature de son fils a reçu le soutien du président de la FIA "dès le premier instant".
"C’est lui qui nous a conseillé de trouver un partenariat avec un grand constructeur pour donner plus de force, de mordant et de profondeur à notre programme F1."
"De là est née l’union avec Cadillac, ce qui signifie une communauté d’intention avec General Motors."
Mario Andretti s’est également moqué des arguments des équipes existantes sur les raisons pour lesquelles la F1 devrait réfléchir à deux fois avant d’autoriser une onzième voire une douzième équipe à courir.
"De l’argent, de l’argent... mais quel argent ? De combien les revenus annuels d’une grande équipe baissent-ils si nous arrivons ?"
"Dans une situation de croissance exponentielle pour la F1, voir une équipe basée aux États-Unis avec une identité profondément ancrée dans le monde de la course ne serait que quelque chose d’extrêmement positif pour tout le monde."