Alors qu’Audi pourrait racheter Sauber, l’arrivée d’Andretti en F1, elle, est toujours au point mort.
Si AlphaTauri examine autant la piste Colton Herta en ce moment, est-ce parce que Michael Andretti serait éventuellement intéressé par un rachat de l’équipe de Faenza ? Difficile de savoir encore…
Reste que le but de Michael Andretti est toujours clair, à l’entendre : il n’a renoncé à rien. Ni à baser 100 % de son équipe aux USA, et donc peut-être pas en Italie.
« Notre objectif est d’être une équipe entièrement américaine. Construire une voiture ici, sur le sol américain, avec un pilote américain et une équipe américaine, » nous confie-t-il.
Mais la F1 ne dispose-t-elle pas déjà d’une équipe américaine, avec Haas ? Quand on le lui fait remarquer, Andretti dégaine !
« Ils ne construisent pas vraiment leur propre voiture. »
« Nous allons construire notre propre voiture... Nous voulons construire la plus belle infrastructure de course du monde, ici à Indianapolis. »
Les directeurs d’équipe ont été presqu’unanimes, sauf peut-être chez McLaren et Alpine, pour adresser une fin de non-recevoir à Andretti. Ils craignent la dilution des revenus et la fragilisation des structures existantes.
Comment Andretti lui explique-t-il ces oppositions ?
« La politique. La F1 est pleine de politique ! »
A-t-il seulement l’argent pour payer le fonds anti-dilution (200 millions de dollars pour entrer en F1) ?
« J’ai les meilleurs soutiens financiers du monde. Ils voient grand. Ils sont à fond dans le projet. Ils ne viennent pas juste pour être là. Ils veulent y aller et être compétitifs. Ils vont faire tout ce qu’ils peuvent de leur côté pour que cela arrive. »
« Nous prenons le chemin de la F1 comme si on avait déjà eu la confirmation de pouvoir y entrer. Ça va nous prendre du temps pour y arriver. Mais je pense qu’avec le plafonnement des coûts, si nous faisons bien notre travail, nous pourrons être compétitifs. Nous pourrons courir à l’avant de la grille. »
Enfin, si Andretti arrivait en F1, serait-ce surtout pour prendre une revanche personnelle après l’épisode controversé de sa signature avec McLaren en 1993 ?
« Je pourrais probablement écrire un livre à ce sujet, mais je ne le ferai pas, parce que cela passerait pour de l’amertume. Mais il y a beaucoup de choses qui sont arrivées et qui n’auraient pas dû arriver. »