La FIA a donné son feu vert pour l’arrivée d’Andretti sur la grille… mais l’affaire est encore loin d’être conclue, puisque la FOM et les équipes bloquent encore l’arrivée d’une 11e équipes.
Michael Andretti fait encore face, pour le moment, à un mur d’oppositions et d’incompréhensions. Et le ton est encore monté entre lui et ses (futurs ?) homologues en F1.
Dans un podcast pour Bloomberg, Andretti n’y est pas allé de main morte en dénonçant le mépris dont il serait victime, de la part de Toto Wolff, de Christian Horner, et des autres patrons de la F1…
« Nous devons nous rendre compte de ce dans quoi nous nous engageons. Nous nous engageons dans beaucoup de politique et de choses comme ça. C’est comme ça. Et nous ferons avec. »
« Je ne pensais pas qu’il serait aussi difficile d’y entrer, en F1. Mais nous ferons tout notre possible pour y arriver. »
« D’abord, ils pensent que nous sommes une bande de ploucs et de péquenauds. [Ils disent] qu’on ne sait pas ce qu’on fait. »
On connaît la chanson : les autres équipes de F1 ne veulent pas partager le gâteau des recettes en une part supplémentaire ; et affirment que l’arrivée d’une 11e équipe fragiliserait les 10 autres. Que peut répondre Andretti ?
« Nous avons beaucoup d’expérience en matière de course automobile, nous pourrions aborder la question sous un angle différent de celui des autres, et cela pourrait marcher. »
« Nous pensons que l’ajout de nouvelles voitures ne peut qu’aider le sport. »
« Oui, cela va prendre une part du gâteau, de l’argent des prix et d’autres choses, mais nous pensons que nous pouvons apporter plus que ce que nous allons prendre du gâteau. »
Andretti démolit le projet Haas F1
Du reste, Andretti prétend que des équipes actuelles en F1 feraient moins "le job" que son projet. Et il vise en particulier la dernière équipe à être entrée en F1, Haas, d’ailleurs farouche opposante d’Andretti...
« Ils n’ont pas d’infrastructure, ils ne peuvent pas construire leur propre voiture. Ce sont des mini Ferraris parce qu’ils achètent tout ce qu’ils peuvent à Ferrari et ont même des ingénieurs de Ferrari. Mettre les voitures sur la piste est probablement la partie la plus facile. »
« Nous devons construire notre propre voiture. Et si vous voyez à quel point c’est une grosse affaire... Je veux dire, c’est une très grosse entreprise. Il y a des documents, 500 pages de documents. »
« En IndyCar, vous achetez la voiture et vous êtes tout de suite dans la course, alors qu’en F1, vous construisez littéralement une voiture à partir de zéro. »
Mais y a-t-il la place pour une 2e équipe américaine en F1 ? Andretti renverse le débat et se demande plutôt si Haas est vraiment une équipe américaine...
« Avoir une véritable équipe américaine, c’est avoir un pilote américain, une voiture construite ici aux Etats-Unis et un moteur américain construit ici. »
« [Andretti] va créer beaucoup d’intérêt pour les États-Unis. »
Enfin, Andretti a rassuré autour d’une dernière inquiétude : la compétitivité supposée de son projet en F1.
Andretti n’arriverait pas dans le sport pour faire de la figuration ou remplir le fond de grille.
« Nous n’en sommes pas encore là, mais nous avons le sentiment d’avoir un plan fantastique. Nous avons General Motors et Cadillac derrière nous, ce qui est énorme. »
« Nous avons donc tous les ingrédients pour devenir un jour une équipe compétitive et nous espérons pouvoir nous entendre avec la Formule 1 pour pouvoir y participer. Si nous y parvenons, ce sera formidable pour le sport. »
Et si la FOM dit, malgré tout, niet à Austin ?
« Je serais déçu, je peux vous le dire. Mais je n’abandonnerai pas, n’est-ce pas ? Nous trouverons quelque chose. »
Est-ce là une menace de recours juridique ? Nous n’en sommes encore pas là...