Daniel Ricciardo, comme Sebastian Vettel par ailleurs, a vécu une saison 2020 bizarre chez Renault : car même avant la première course de la saison, il savait qu’il quitterait l’équipe dans quelques mois.
Comme l’Australien le reconnaît au Sydney Morning Herald, cette situation était pour le moins baroque, voire malaisante.
« Dire à Renault que j’allais partir avant même que nous ayons fait une course l’année dernière était délicat. »
« Ce n’était pas facile de leur dire que j’étais sur le départ, mais c’est un sport où il faut avant prendre soin de soi-même. J’ai senti que McLaren allait me donner de meilleures chances dans les années à venir, c’est aussi simple que cela. »
Mais chez Renault, l’an dernier, Daniel Ricciardo est resté tout le long mobilisé, comme en témoignent ses deux podiums par ailleurs, demeurant tout à fait professionnel.
« Beaucoup d’équipes s’attendraient à ce que leurs pilotes ne donnent peut-être pas le meilleur d’eux-mêmes quand ils savent qu’ils sont sur le départ à la fin de l’année, mais je me suis juré qu’ils pourraient tirer le maximum de moi jusqu’à la fin. Peut-être qu’ils ne me croyaient pas, mais c’était important pour moi. Donc, dire cela, avoir quelques podiums en fin d’année et ensuite obtenir le meilleur tour lors de la dernière course que j’ai faite pour eux à Abu Dhabi... dans le dernier tour de la course - pour la dernière fois que je conduirai une Renault - c’était parfait. Je leur ai donné tout ce que j’avais, puis nous avons pris des chemins différents. »
Red Bull en 2014, Renault en 2019... Daniel Ricciardo ne semble jamais être arrivé au bon endroit au bon moment dans ses équipes... De mauvais augure pour McLaren ? De quoi donner des regrets à l’Australien ?
« Je suis arrivé chez Red Bull l’année après qu’ils aient gagné quatre championnats d’affilée avec Seb, mais les règles ont changé pour 2014 et tout à coup Mercedes dominait. »
« Et bien sûr, Renault a commencé à bien se porter et nous étions sans doute les plus forts à la fin de mon passage que l’année dernière. Mais on ne peut pas vivre avec ça toujours dans la tête. »
« Je n’ai jamais chanté la chanson triste ’woe is me’ [malheur à moi], en pensant que j’étais au bon endroit mais jamais au bon moment. Je regardais toujours tout avec le recul et je disais que j’avais gagné des courses, que j’avais gagné à Monaco, que j’avais eu du succès pendant longtemps. On ne peut pas se laisser prendre à jouer à ces jeux dans son esprit. »