Si Lando Norris n’a jusqu’à aujourd’hui connu que McLaren F1 depuis ses débuts dans la catégorie reine du sport automobile, le pilote qui est actuellement deuxième du championnat du monde de Formule 1 était dans le viseur du giron Red Bull, qu’il n’a finalement jamais rejoint.
Le conseiller Helmut Marko a d’ailleurs confirmé l’intérêt de la firme autrichienne pour le pilote britannique, alors que nous étions en 2016.
"Nous avons eu des discussions sérieuses et nous avions un contrat prêt pour Lando Norris, pour AlphaTauri ou Toro Rosso à l’époque," a révélé Marko.
"Malheureusement, McLaren l’a découvert. Ils avaient deux contrats et l’un d’entre eux contenait une clause qui mettait fin à la coopération avec Lando Norris."
Marko est revenu à la charge en 2020 mais Norris a préféré prolonger l’aventure avec McLaren.
Pour sa part, Norris admet que l’idée de signer pour Red Bull n’a pas été prise à la légère et pour cause : votre remplacement n’est jamais loin en cas de contre-performance, comme pourraient en témoigner Pierre Gasly ou encore Alex Albon.
"Je dirais que quiconque se trouve dans la situation de signer pour Red Bull, c’est tout simplement tendu, parce qu’il y a toujours un autre pilote quelque part. Vous connaissez l’histoire de Red Bull," a déclaré Norris.
"J’ai rencontré Helmut Marko en fait, après m’être qualifié en pole à Monaco, avant d’être disqualifié pour avoir quelque chose d’illégal sur la voiture. J’étais en Formule Renault, c’était en 2016, j’étais en pole et mon manager a reçu un appel d’Helmut Marko. Et je suis allé au paddock pour la F1, sur la barge Red Bull et je suis entré, je l’ai rencontré, nous avons eu une petite conversation."
"Il voulait juste en savoir un peu plus sur moi et me poser quelques questions. ’Combien pèse une Formule Renault ?’ Je n’en ai aucune idée, j’ai dû trouver quelque chose du genre : ’Ouais, vous savez, 400 kilos, 426, quelque chose comme ça’. Et il m’a répondu : ’Ah, d’accord’. Je crois que j’ai même fini par dire : ’Je ne sais pas vraiment’."
"Et la chose suivante qu’il a dite était... Je ne sais pas si je dois le dire. La chose suivante qu’il a dite, c’est : ’Eh bien, Max le saurait, Max sait tout sur la voiture ! Max sait tout sur la voiture !’ Et oui, je ne savais pas quoi dire après ça. Je ne me souviens pas vraiment de ce qui s’est passé... Je n’ai rien dit, j’étais juste du genre ’Ok, on passe à autre chose’. Je suis resté sans voix et c’est à peu près tout."
Norris aurait été sur une "corde raide" chez Red Bull
Après avoir confirmé qu’il n’avait finalement jamais reçu d’offre de la part de Red Bull suite à cet entretien avec le Docteur Marko, Lando Norris n’a aujourd’hui aucun regret d’être resté un pilote libre de s’engager avec qui il le souhaitait à l’époque.
"J’étais dans une bonne position avec ce que je faisais et mon manager s’est occupé de beaucoup de conversations et de choses comme ça, mais c’était mieux ainsi. Il y a peut-être eu quelque chose, mais j’ai fini par ne pas rejoindre Red Bull, et j’ai continué dans la voie dans laquelle je me trouvais à l’époque, qui était de bien faire en Formule Renault, j’ai fini par gagner, j’étais un gars libre en fait, je ne me suis pas laissé entraîner par Red Bull... Vous savez, une fois que vous y êtes, vous êtes sur une corde raide avec ce que vous pouvez faire."
"Mon manager savait que la meilleure chose pour moi était d’être seul et de ne pas être avec Red Bull ou même une autre équipe à l’époque. Car j’avais encore la possibilité de passer en F3 et F2 avant de choisir de rejoindre une écurie de F1."
Enfin, pour revenir à des choses très récentes, Norris a également été interrogé sur la querelle entre son patron, Zak Brown et le Dr Marko le concernant (à lire ici).
"Cela ne me dérange pas vraiment que les gens disent ce qu’ils veulent dire de moi, en bien ou en mal."
"Tout le monde essaie de jouer son rôle, qu’il s’agisse de chefs d’équipe, de pilotes ou de managers. Tout le monde essaie d’irriter tout le monde avec ses petites remarques et commentaires."