Le plateau de la saison 2021 s’est nettement mis en forme ce jeudi avec les signatures de Carlos Sainz chez Ferrari et de Daniel Ricciardo chez McLaren en remplacement de l’Espagnol.
Au premier abord, l’équipe qui a perdu au change est Renault, puisque Ricciardo est parti après seulement une année de compétition, et avec une autre à disputer lorsque la situation sanitaire le permettra.
Renault va donc devoir trouver un partenaire à Esteban Ocon pour 2021 et si ses choix sont multiples, tous n’offrent pas des perspectives sportives similaires.
Parmi les candidats potentiels, le nom de Fernando Alonso est celui qui est le plus ressorti ces dernières heures, après des mentions mutuelles entre le pilote et l’équipe sur les réseaux sociaux. Si la base de ces rumeurs n’est pas des plus solides, le désir exprimé récemment par l’Espagnol de revenir en F1 lui donne un crédit nettement plus important.
Si sa perspective personnelle ne serait pas forcément idéale puisqu’il n’a jamais caché vouloir retrouver la victoire, cela lui permettrait de retrouver l’équipe avec laquelle il fut champion du monde. Et pour Renault, ce serait l’occasion de disposer du bagage technique d’Alonso pour établir de la meilleure manière son programme 2022, avec la révolution technique qui se préparera dès 2021.
Outre Alonso, l’autre profil expérimenté qui ressort est celui de Nico Hülkenberg, pilote pour l’équipe française en 2017 et 2018, et écarté au profit d’Ocon. Lui non plus n’a pas caché ses envies de retour et le fait qu’il connaisse bien l’équipe pourrait être grandement salutaire pour Renault.
Néanmoins, son profil n’est pas celui d’un vainqueur en Grand Prix qu’est Ricciardo, ou d’un pilote de pointe qu’est Alonso, et cela pourrait passer pour un certain retour en arrière pour le team.
Une solution interne au sein de la Renault Sport Academy ?
Avant l’évolution de la situation consécutive au départ de Sebastian Vettel de chez Ferrari, Renault avait déclaré que le remplaçant tout indiqué en cas de départ de Ricciardo était Christian Lundgaard, jeune pilote de l’académie.
Mais pour aligner le Danois, Renault voulait l’évaluer en F2, et la décision presse aujourd’hui plus que l’équipe française ne l’espérait. Cependant, la saison n’ayant pas débuté, l’évaluation du pilote sera compliquée et pourrait retarder sa promotion, lui qui sort d’une saison en catégorie inférieure à la F2.
L’autre profil de l’académie est celui de Guanyu Zhou, pilote de F2 l’an dernier et auteur d’une belle première année en F2. Mais le Chinois n’a pas non plus joué le titre en F2 et la Chine, avec la crise, n’est plus un marché aussi capital pour Renault, ce qui pourrait compliquer son affaire.
La dernière alternative serait Valtteri Bottas, au cas où Mercedes déciderait d’aligner Vettel aux côtés de Lewis Hamilton. Toto Wolff et Cyril Abiteboul ont déjà négocié pour Ocon l’an dernier et pourraient faciliter cette solution de secours pour le Finlandais, mais cette option reste la moins plausible pour le moment.
Cet enchaînement de transferts inattendus, bien que certainement débutés en coulisses nettement plus tôt - on se rappelle des nombreuses rumeurs d’offres et de refus de Vettel en avril - ont fragilisé la position de Renault actuellement, mais il appartient désormais à l’équipe d’en tirer parti en étant celle qui peut offrir actuellement le meilleur volant pour 2021.
Un retour d’Alonso serait la solution ayant le plus de sens sur un plan sportif où il faudra optimiser les résultats en 2021 avec une monoplace évoluant très peu, et préparer une nouvelle monoplace, et c’est certainement ce qui poussera Renault à choisir un profil expérimenté pour prendre la place de Ricciardo, plutôt que celui d’un de ses jeunes pilotes.