A Bakou, Pirelli avait fait un choix moins conservateur (un cran plus tendre) que lors du dernier Grand Prix en 2019. Que cette option soit liée ou non au psychodrame du Grand Prix, avec les explosions de pneus ayant affecté Lance Stroll ou Max Verstappen, Pirelli ne prendra pas de risque pour la course au Paul Ricard ce week-end : Pirelli amènera en effet la même sélection qu’en 2019 pour le dernier Grand Prix, soit C2, C3, C4.
Ainsi ces pneus répondront bien selon Pirelli aux caractéristiques de la piste, avec un asphalte lisse, des virages équilibrés et variés (ce qui fait du Paul Ricard un circuit de référence pour les tests), insistant plus dans le troisième secteur sur les forces latérales que sur la motricité ou le freinage.
La dégradation reste basse au niveau des pneus selon Pirelli au Paul Ricard, même si le virage 13 à Signes, juste avant la ligne droite du Mistral, pose de très fortes pressions d’énergie sur le pneu.
C’est ce qui fait qu’en 2019, pour un Grand Prix passablement ennuyeux, Lewis Hamilton l’avait emporté sur une stratégie à un arrêt (médiums-durs, même stratégie que le top 3). Le pneu médium avait été le plus choisi au départ de la course.
Il faudra cependant prendre garde à la température de piste, qui pourrait affecter la dégradation thermique. Il devrait faire 30 degrés au Paul Ricard ce dimanche, avec possiblement plus de 50 degrés sur la piste.
Après deux Grands Prix urbains atypiques, Mario Isola évoque les défis d’un tracé bien plus classique pour le paddock…
« Nous sommes de retour à la combinaison de pneus utilisée lors des deux premières courses de cette année, en plein milieu de la gamme. C’est la combinaison la plus polyvalente, bien adaptée à une grande variété d’exigences différentes, et c’est aussi ce qui en fait une sélection bien adaptée pour le circuit Paul Ricard, qui contient un mélange intéressant de virages. C’est également ce qui fait du Paul Ricard un bon circuit d’essais ».
« Bien que nous n’y ayons pas disputé de course de Formule 1 depuis deux ans, nous avons testé les pneus pluie 18 pouces de l’année prochaine sur ce circuit plus tôt dans la saison, et nous y avons également couru le mois dernier en GT World Challenge. Pour la France, nous restons sur la même nomination que lors du dernier Grand Prix de France, qui s’est soldée par une stratégie à un arrêt pour la plupart des pilotes. Cependant, nous avons vu qu’il y avait plusieurs types de stratégies utilisées, ce qui a donné lieu à un certain nombre de stratégies distinctes. »