Trois directeurs d’écurie, Christian Horner, Franz Tost et Günther Steiner ont alerté à Silverstone sur le fait que la domination de Mercedes et de Lewis Hamilton sur la Formule 1 pourrait finir par causer du tort au sport.
Mais peut-on demander à une équipe de ne pas progresser ? N’est-ce pas aux autres de trouver un moyen de rattraper les leaders ?
Interrogé à ce sujet, Toto Wolff n’a pas caché à Silverstone, après avoir signé la pole avec plus d’une seconde d’avance sur la Red Bull, que la marque à l’étoile ne se faisait pas des amis en ce moment...
"Pour le moment, nous avons une équipe très forte. Nous sommes tous alignés. Nous avons les mêmes valeurs et objectifs et nous voulons rester ensemble. Mais ce n’est pas une garantie pour l’avenir," dit-il.
"Je suppose qu’avec ce genre de performance, nous ne nous faisons pas beaucoup de nouveaux amis. Nous avons donc des attaques sur tous les fronts et tout est remis en question. C’est un autre combat que nous devons affronter, mais je suppose que vous préférez avoir cela plutôt que des gens qui ont pitié de vous."
Wolff rappelle la clé du succès chez Mercedes : "ne jamais se satisfaire de ce que nous avons, toujours progresser, se remettre en question, douter de ce qu’on fait. C’est cette philosophie qui nous a permis de maintenir ce niveau, malgré les changements de règles."
"Et ce n’est pas la performance du jour qui va nous faire croire que le championnat sera à nous. Avec cet état d’esprit, nous n’aurions jamais gagné toutes ces couronnes. Oui, la séance du jour a été très bonne mais je ne peux que dire que je suis fier de notre travail. Par contre je vois aussi que quand il fait très chaud, comme hier, nous souffrons toujours un peu plus."
"Donc le travail n’est pas achevé. Il y a la course demain, puis d’autres courses et ensuite nous verrons ce que cela dit au championnat."