Enfin ! En Turquie, Sebastian Vettel a signé son premier podium depuis le Grand Prix du Mexique de l’an dernier.
Cette belle 3e position, acquise au finish, doit aussi beaucoup à un premier tour de folie du pilote Ferrari : parti 11e, il était rapidement 3e… Comment a-t-il donc fait alors qu’il avait les mêmes pneus que tout le monde ?
« Oui, oui, c’était un bon départ. Je pense que je m’attendais juste à ce que ce soit très, très glissant, hors trajectoire. Je n’étais pas de ceux qui ont tout essayé au premier virage. »
« Alors je pense qu’il était bon d’avoir l’air libre, après, devant nous, j’en ai profité au début de la course. »
Sebastian Vettel a ensuite paru du mal à se mettre dans le rythme du train d’intermédiaires qu’il avait pu chausser, après un arrêt raté de Ferrari (5 secondes).
« Je pense qu’il nous a fallu un peu trop de temps pour nous mettre dans le rythme. J’ai perdu quelques positions, puis plus tard, j’ai rattrapé le retard. Oui, j’ai eu une bonne bataille à ce moment-là avec Lewis pendant quelques tours et après, les nouveaux inters ont du graining très rapidement et je pense que dans cette partie de la course, j’étais peut-être trop conservateur, sinon j’aurais pu être encore mieux placé. »
Dans les derniers virages, Sebastian Vettel a dépassé Charles Leclerc qui a commis une erreur en voulant l’emporter sur la Racing Point de Sergio Pérez...
« Sergio était à la limite, je ne pense pas qu’il avait même un autre tour dans ses pneus donc c’était vraiment serré. J’espérais aussi avoir un avantage sur la motricité. De toute évidence, Charles a fait cette erreur et c’était très serré pour nous trois. C’était un après-midi amusant. »
Vettel regrettait que Ferrari ne lui ait pas fait chausser des tendres slicks en fin d’épreuve : selon lui, la victoire aurait été alors possible !
« Je repense encore à tout ça et je me dis que j’aurais peut-être dû oser mettre des pneus secs parce que la piste, à un moment donné, était en quelque sorte sèche et encore humide à d’autres endroits mais elle était stable et les pneus que nous avions, les intermédiaires, les pneus de Sergio, nos pneus je pense qu’ils étaient tous assez usés jusqu’à la corde, même les pneus de Lewis, un peu comme dans ces slicks et donc dans ce cas-là, des vrais slicks seraient, pourraient, devraient être plus rapides. »
« Nous n’avons pas osé le faire ; nous avons obtenu un podium, donc nous n’aurions pas pu en tirer plus de cette course. »
La Ferrari affichait un très bon rythme de course ce dimanche… Pourquoi un tel progrès ?
« Ce week-end, je pense que les conditions ont fait la plus grande différence ; tout d’abord, la piste glissante, ensuite les conditions humides mais oui, je suis impatient d’essayer de faire sortir tout ce qu’il y a à faire dans les dernières courses pour finir le plus haut possible pour moi et aussi pour l’équipe. »
Un podium après une année si difficile : Sebastian Vettel a-t-il vécu une rédemption ce dimanche à Istanbul ?
« Eh bien, l’année a été difficile. Je pense que la qualification a été le talon d’Achille cette année et les courses ont évidemment été largement définies par le fait d’être coincé dans le peloton. Je pense que cela fait un moment que je cours dans le milieu de la grille, c’est très, très serré et même si vous avez un meilleur rythme, parfois vous ne pouvez pas vraiment vous montrer, donc c’est difficile mais je pense que nous attendons avec impatience les deux dernières courses et, espérons-le, des améliorations. »
Et quand un journaliste lui demande s’il a prouvé qu’il était toujours le Vettel quadruple champion du monde, ce dont une partie des observateurs pouvait douter, le pilote Ferrari répond en étant très interloqué...
« Je suis un peu choqué par la façon dont vous avez formulé votre question. Je ne pense pas... eh bien, la F1 est un monde qui vit très vite. Nous conduisons les voitures les plus rapides et vous êtes toujours jugé sur votre dernière course. J’ai dit que nous avons eu une saison difficile, il y a eu des moments où je n’ai certainement pas été au top de ma forme, mais je ne doute pas que je puisse faire du bon travail dans la voiture et je n’ai pas l’impression que quelque chose ait changé, donc je suis un peu surpris. Mais je vous remercie. »